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"Une alliée de Vladimir Poutine": Olivier Faure accuse Marine Le Pen d'être une "adversaire de l'intérieur"

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Le patron du parti socialiste (PS) Olivier Faure soutient, sur le plateau de BFM Politique ce dimanche 9 mars, que Marine Le Pen "a toujours été une alliée de Vladimir Poutine et de Donald Trump".

Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure a sévèrement taclé la position de l'ex-présidente du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen à l'égard des États-Unis et de la Russie, trois ans après le début de la guerre en Ukraine, sur le plateau de BFM Politique, ce dimanche 9 mars 2025.

"Marine Le Pen a toujours été une alliée de Vladimir Poutine comme de Donald Trump", affirme le député socialiste.

"Aujourd'hui, elle est dans une situation très délicate car elle ne sait plus très bien comment trouver de l'oxygène à nouveau pour expliquer qu'elle est une alternative à un moment où l'alternative ne se situe plus par rapport à la France ou aux Français, mais qu'elle se situe par rapport à ce que fait Trump d'un côté et Poutine de l'autre", analyse l'élu de Seine-et-Marne.

"Elle cherche à rétablir celui (...) qu'elle cherche à présenter comme le principal adversaire pour sortir de l'étau dans lequel elle est entrée. Elle est dans un en même temps poutiniste et trumpiste", affirme Olivier Faure.

Vendredi, la leader du Rassemblement national, Marine Le Pen, a estimé que "la première des menaces" pour la France n'était pas la Russie, mais "le fondamentalisme islamiste". Elle a notamment salué Donald Trump qui "tient ses promesses".

Un "patriotisme de papier"

Accusant Marine Le Pen de défendre un simple "patriotisme de papier", Olivier Faure qualifie la députée du Pas-de-Calais d'"adversaire de l'intérieur".

"Comment voulez-vous défendre notre propre pays, son modèle, ses valeurs, en défendant celui des autres? (Marine Le Pen) est celle qui est sur les canons de beauté du trumpisme aujourd'hui", clame le socialiste.

"Elle est en tout point similaire (au président américain) et elle est une extension du trumpisme", dit-il.

Préserver un "modèle" européen

À l'inverse, Olivier Faure redit son soutien à la hausse des dépenses militaires en soutien à l'Ukraine, annoncée mercredi par Emmanuel Macron lors de son allocution, soutenant que c'est la seule façon de protéger l'Europe et ce qu'elle représente.

"Nous (Européens) sommes le seul point d'équilibre au monde qui permet de se placer entre la Russie de Poutine et les États-Unis de Trump", explique Olivier Faure.

"Ce que je veux préserver, ce ne sont pas simplement des frontières, je veux d'abord défendre un modèle, une civilisation", développe le député, mentionnant notamment la laïcité française.

"Je ne fais aucune confiance à Marine Le Pen, elle est capable de se camoufler le temps d'une élection, mais sa matrice personnelle c'est d'être une femme d'extrême droite", martèle encore Olivier Faure.

Appel à un "patriotisme fiscal"

Après l'allocution d'Emmanuel Macron, Olivier Faure s'était dit en accord avec le chef de l'État sur l'augmentation de l'aide à l'Ukraine, mais en appelant sur son compte X pour un "patriotisme fiscal" et à "faire contribuer les ultra riches" sur cette question.

Il a encore demandé un "civisme fiscal des plus riches" ce dimanche dans La Tribune Dimanche et appelé à "mettre au pas les paradis fiscaux au coeur de l'Europe" pour "réarmer les pays européens" face à la Russie.

"Cette contre-offensive ne peut se réaliser au détriment de ce que nous défendons: un modèle social, démocratique et écologique", a-t-il dit, évoquant le financement des hôpitaux, des retraites ou de la transition écologique.

Juliette Desmonceaux