Le PS se serre la ceinture en cas de défaite aux municipales

Harlem Désir en avril 2013. Le premier secrétaire du PS pourrait être confronté à de grosses difficultés financières au sein de son parti, en cas de défaite aux municipales. - -
Les élections municipales approchent, et avec elles la crainte pour le Parti socialiste de connaître une sévère défaite. Une défaite qui serait synonyme de catastrophe financière pour le parti de la majorité.
Le PS, mené par Harlem Désir, se porte bien financièrement. Ses recettes s'élèvent à 60 millions d'euros pour 2013. Une bonne santé qui s'explique notamment par la double victoire de 2012 - à la présidentielle et aux législatives.
"Le PS dispose de cinq millions d'euros de plus par an depuis les élections législatives" de 2012, affirme le trésorier du parti, Jean-François Debat. Mais il se prépare au pire, et cherche pour cela à économiser 15 millions d'euros, rapporte RTL. "Si on prend une raclée aux élections municipales, cantonales et régionales, la perte sèche risque d'être énorme", a confié un responsable à la radio.
Le PS financé par ses élus
Le système financier du PS repose en majorité sur la cotisation payée par les élus. En perdant des élus, le parti perdrait donc de l'argent. Et espère donc éviter la double gueule de bois: en plus de la défaite, devoir mettre à la porte ses salariés après les élections. Pourtant, Jean-François Debat affirme qu'il n'y a "pas de lien entre le financement du PS et les élections locales".
Selon lui, le PS entend simplement fonctionner "avec le même niveau de dépenses que lorsque le parti était dans l'opposition", sans utiliser les 5 millions d'euros supplémentaires annuels, acquis grâce aux succès électoraux de 2012. Ce qui permettrait ainsi de "préfinancer" les campagne de 2017, "qui sont les plus chères", selon le trésorier. Jean-François Debat ajoute que le but est de "provisionner environ 10 millions d'euros à la fin de la mandature". Les 5 millions supplémentaires devraient servir selon lui à rembourser un emprunt de 12 millions d'euros sur trois ans, contracté par le PS en 2012.