Destitution d'Emmanuel Macron: le Parti socialiste ne soutient pas la menace brandie par LFI

Destituer ou ne pas destituer Emmanuel Macron s'il ne nomme pas Lucie Castets à Matignon? Telle est la question soulevée ce 18 août après la publication d'une tribune dans l'hebdomadaire La Tribune Dimanche où des responsables insoumis menacent le président d'engager cette procédure.
Le patron du Parti socialiste Olivier Faure répond par la négative sur X. Il écarte l'hypothèse d'un soutien du PS à une procédure de destitution d'Emmanuel Macron, menace brandie par La France insoumise, estimant dimanche préférer la "censure" si le président refusait de nommer un Premier ministre issu de la gauche.
Cette démarche "n'engage que leur mouvement" et non l'ensemble du Nouveau Front populaire, a écrit Olivier Faure sur X. "La réponse à une nomination d'un (Premier ministre) qui ne serait pas conforme à la tradition républicaine, est la censure", a-t-il ajouté, faisant disparaître toute chance de voir cette procédure aboutir.
Majorité nécessaire
D'autant qu'il semble compliqué, si ce n'est impossible, que la procédure, prévue à l'article 68 de la Constitution, puisse aboutir.
"La destitution est impraticable. Elle suppose une majorité des 2/3 dans les deux assemblées", complète Olivier Faure.
Dans la nouvelle assemblée élue le 7 juillet, le Nouveau Front populaire (NFP) ne possède que 193 députés à l'Assemblée nationale, très loin de la majorité absolue fixée à 289 sièges. Au Sénat, nul doute que la majorité de droite n'apporterait pas ses voix à cette procédure.