Cambadélis : "le peuple de gauche regarde, attend, observe"

Le député PS Jean-Christophe Cambadélis - -
Le député PS Jean-Christophe Cambadélis, interrogé lundi sur l'échec de la gauche aux trois législatives partielles de la veille, a estimé que le peuple de gauche "observe, attend" et donc ne se mobilise pas.
"La mobilisation a été beaucoup plus forte à droite qu'à gauche parce que le peuple de gauche regarde, attend, observe ce que fait le gouvernement, sans pour autant se porter sur d'autres candidats", a observé l'élu parisien sur Europe 1.
"Ca suffit, les attaques multiples et de tous côtés contre le président et son gouvernement. Je déplore qu'il n'y ait pas de voix qui montent au créneau aujourd'hui pour défendre la politique telle qu'elle est menée", a confié celui qui fut candidat malheureux à la tête du PS, finalement devancé par Harlem Désir.
États d'âmes déplorés
Interrogé sur une lettre, publiée lundi matin par Le Parisien-Aujourd'hui en France, où une quinzaine d'élus socialistes "implorent" François Hollande" de ne pas sacrifier "l'urgence sociale", Jean-Christophe Cambadélis a répondu: "je comprends les états d'âme, mais est-ce le moment de les étaler ?"
Dans cette lettre, une quinzaine de députés et d’élus socialistes implorent François Hollande de renouer avec les ouvriers. Un appel au président pour que celui-ci modifie son cap en tenant compte de "l’aspiration légitime des salariés et des ouvriers modestes à améliorer leurs conditions de vie matérielles".
Hausse continue du chômage, explosion des inégalités, stagnation du pouvoir d’achat, etc. "L’agenda du redressement ne saurait entraver celui de l’indispensable redistribution", préviennent les auteurs dans Le Parisien.