Après Hollande, Royal signe en Poitou-Charentes 40 premiers emplois d'avenir en région

Faisant suite à François Hollande jeudi, la présidente de la région Poitou-Charentes Ségolène Royal a signé vendredi, en présence du ministre du Travail Michel Sapin, 40 emplois d'avenir, le nouveau dispositif gouvernemental pour l'insertion des jeunes sans diplôme.
"L'emploi des jeunes est un sujet sérieux et préoccupant", a souligné M. Sapin, "500.000 jeunes en France sont au chômage avec un niveau de formation très faible", a-t-il dit, un chiffre selon lui "jamais connu".
Le ministre a souligné l'objectif de ce dispositif gouvernemental: "Au moins 150.000 jeunes de 16 à 25 ans sans diplôme qui trouvent un emploi dans les deux ans".
Après le président de la République, qui avait signé jeudi à Chelles en banlieue parisienne les douze premiers emplois d'avenir, Ségolène Royal a souhaité mettre en lumière sa région Poitou-Charentes qui s'est engagée à 4.000 emplois d'avenir d'ici 2014.
Vendredi lors d'une cérémonie à l'hôtel de Région à Poitiers, 40 jeunes sans emploi ni formation ont signé leur premier contrat d'une durée de trois ans dont 75% de la rémunération est prise en charge par l’État.
"C'est une nouvelle porte qui s'ouvre vers l'avenir" s'est félicitée, émue, Deniz Evyaran, jeune Poitevine de 23 ans sans formation.
Pour Ségolène Royal, être la première des 22 régions à signer ces emplois d'avenir était "important" car "nous avons fait de la lutte contre le chômage des jeunes une priorité en lançant un pacte de confiance pour l'emploi des jeunes il y a deux ans".
Celui-ci a permis de faire bénéficier 14.000 jeunes d'une formation, d'un emploi aidé, d'un apprentissage, d'un accès au service civique ou à des bourses régionales, selon la région.
Selon Mme Royal, "l'arrivée des emplois d'avenir nous permet d'amener un nouveau souffle" au dispositif existant, "et d'aider le gouvernement à donner un contenu à la loi qui vient d'être votée".
"Ce qu'il faut c'est un jeune, une solution, pour ne plus laisser un jeune dans l'inactivité", a estimé Mme Royal.