Valls: la majorité choisira "toujours la République face à l'extrême droite"

"Ce gouvernement et, je n'en doute pas, la majorité, fera tout pour faire reculer le Front national", a martelé Manuel Valls. - Eric Feferberg - AFP
Les questions au gouvernement se transforment parfois en théâtre où s'enchaînent petites phrases bien préparées et répliques assassines, que ce soit au sein de l'Hémicycle, dans les couloirs du Palais-Bourbon ou sur les réseaux sociaux. Et la séance de ce mardi en est un parfait exemple.
# Welcome back!
Vainqueur de la législative partielle dans le Doubs face au FN, le socialiste Frédéric Barbier a été ovationné mardi pour son retour à l'Assemblée nationale. "Le volontarisme doit être au cœur de notre action", a proclamé le député qui connaissait déjà les lieux, pour avoir été le suppléant de Pierre Moscovici, dont le siège a été remis en jeu après son départ pour la commission européenne.
S'il a eu le privilège d'être le premier socialiste à poser une question au gouvernement mardi, Frédéric Barbier s'est fait couper le sifflet par le président de l'Assemblée, Claude Bartolone, après avoir dépassé les deux minutes réglementaires.
# "Nous choisirons toujours la République"
Se disant "heureux" de retrouver Frédéric Barbier, d'autant que "sinon c'est un député FN qui aurait siégé", Manuel Valls a martelé que "le gouvernement et, je n'en doute, pas la majorité, fera tout pour faire reculer le Front national". "Dans notre pays, face à la montée des populismes, en France comme en Europe, il faut choisir, et quand il faudra choisir entre la République et l'extrême droite, nous choisirons, M. Barbier, toujours la République", a ajouté le chef du gouvernement sous le regard moqueur de Gilbert Collard, seul député Rassemblement bleu marine (RBM) présent dans l'hémicycle.
# "Je suis au chômage"
Au ministre de l'Intérieur qui se vantait de résultats jamais obtenus par la droite en matière de sécurité, Thierry Mariani a enchaîné: "S'il y a un résultat que vous n'avez jamais obtenu, c'est la baisse du chômage depuis que vous êtes au pouvoir". Le ping-pong verbal a ensuite continué. "Après le 'Je suis Charlie' et l'esprit du 11 janvier, que répondez-vous aux compatriotes qui disent 'Je suis au chômage'?", a lancé mardi le député UMP. "Si vous faisiez vraiment baisser chômage, je crois que là vous contribueriez à faire baisser les extrêmes", a-t-il répliqué à Manuel Valls.
# La cerise sur le ghetto"