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Parlement

Un député traite de "chiens" des journalistes avant de s'excuser

L'incident s'est déroulé à l'entrée de l'hémicycle.

L'incident s'est déroulé à l'entrée de l'hémicycle. - -

Un député centriste a qualifié de "chiens" des photographes de presse au sein de l'hémicycle, avant de regretter ses propos.

Un incident la semaine dernière à l'Assemblée nationale a provoqué l'ire de photojournalistes. Alors que sept d'entre eux entraient dans l'hémicycle, aux côtés des députés, pour se placer face à eux afin de les prendre en photo lors des questions au gouvernement, le député de la Loire François Rochebloine (UDI) leur a lâché une étrange petite phrase. "Cela fait 25 ans que je suis parlementaire, et à chaque fois que je vous vois, vous me faites penser à un groupe de chiens!"

"On était consternés, on s'est sentis humiliés, d'autant qu'il nous a ensuite immédiatement tourné le dos pour aller s'asseoir, comme si de rien n'était", raconte Jean-Claude Coutausse, photographe pour Le Monde.

"Il était mi-rigolard, comme content de son petit jeu de mots. Aucun d'entre nous n'a compris sa réaction, car personne n'a de contentieux avec lui", ajoute Jacques Witt, photographe pour Sipa. "L'un d'entre nous revient du Mali, l'autre de Syrie... On a tous fait nos preuves en tant que journaliste, alors sa phrase est vraiment insultante", conclut Jean-Claude Coutausse.

Tensions entre journalistes et politiques

Joint par téléphone par BFMTV.com, le député est tombé des nues en apprenant que sa sortie avait pu "blesser les photographes". "Je reconnais que quand je les ai vu se précipiter dans l'hémicycle, je leur ai dit cette phrase. Je le regrette, et j'espère pouvoir m'en excuser auprès d'eux. Je comprends que leur métier soit de plus en plus difficile à exercer, mais au fond, je crois que cette phrase "malheureuse" exprimait un ras-le-bol de voir les médias courir après le sensationnel, vouloir toujours être les premiers, et omettre certains vrais sujets de terrain."

Samedi, c'est à Valérie Trierweiler que des photographes de presse avaient eu affaire, alors que la Première dame les trouvait visiblement trop envahissants.