Trop de textes à étudier: Braun-Pivet veut que les députés travaillent en juillet

La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, dans l'hémicycle le 1er avril 2025 - Anne-Christine POUJOULAT / AFP
Simplification de la vie économique, fin de vie, Mayotte.. Gare à l'avalanche de textes à l'Assemblée nationale! Face à un calendrier très chargé pour les députés, la présidente de la chambre basse, Yaël Braun-Pivet, souhaite que ces derniers puissent siéger en session extraordinaire.
Objectif: permettre aux parlementaires de débattre "en juillet et probablement au mois de septembre", alors que leurs travaux sont censés se terminer le 30 juin, avant la reprise au premier jour ouvrable d'octobre, dans le cadre de la session ordinaire.
"Je ne me résous pas à voir un Parlement qui tourne au ralenti. Je veux travailler, je veux légiférer, nous avons des réformes à porter pour les Français", soutient Yaël Braun-Pivet ce vendredi 18 avril au micro de Sud Radio. La patronne du Palais Bourbon cite d'autres textes, en plus de ceux évoqués plus haut, comme la loi agricole et "la réforme de l'audiovisuel", dont l'examen a été reporté sine die face à l'embouteillage parlementaire.
L'exécutif ne semble pas envisager cette option
Elle évoque également des chantiers dont les contours restent à préciser comme celui de l'instauration de la proportionnelle aux élections législatives, mesure défendue de longue date par le Premier ministre François Bayrou.
L'article 29 de la Constitution précise que "le Parlement est réunit en session extraordinaire à la demande du Premier ministre ou de la majorité des membres composant l'Assemblée nationale, sur un ordre du jour déterminé." Pour autant, "est à la main du président de la République", assure Yaël Braun-Pivet, car ce dernier ouvre et clôt par décret les sessions extraordinaires.
La présidente de l'Assemblée sera-t-elle entendue? Sa position est à contre-pied de celle de l'exécutif qui ne semble pas envisager de convoquer une session extraordinaire cet été.