Pradié invite Dussopt à "ne pas faire de mots croisés" pendant les débats sur la réforme des retraites

Le député Les Républicains a remarqué que le ministre du Travail remplissait des mots croisés, au moment même où les députés débattaient de la réforme des retraites dans l'hémicycle.

Olivier Dussopt, incorrigible cruciverbiste? En première ligne sur l'impopulaire réforme des retraites, le ministre du Travail voit ses moindres faits et gestes être épiés. Au point qu'Aurélien Pradié, député Les Républicains (LR) du Lot, a remarqué ce jeudi que l'ancien socialiste faisait des mots-croisés... en plein débat sur le projet de loi du gouvernement à l'Assemblée nationale.

L'élu de droite, pas réputé pour garder sa langue dans sa poche, l'a ostensiblement fait savoir à Olivier Dussopt et aux autres parlementaires en plein hémicycle.

"Le premier des respects"

"Les débats ont été agités, tendus, ils sont extrêmement pénibles pour tout le monde", a d'abord reconnu le co-numéro deux de LR. Avant d'avertir: "Mais je vous invite monsieur le ministre à ne pas sortir les mots croisés comme vous venez de le faire [alors] que la représentation nationale s'exprime".

"C'est le premier des respects", a insisté Aurélien Pradié.

En réaction à cette intervention, des députés de La France insoumise (LFI) se sont levés pour applaudir. Certains en ont même profité pour tapoter quelques signes sur Twitter.

"Mépris"

"Pendant nos débats, je vois Olivier Dussopt lire les journaux, faire des mots croisés, s’énerver pour tout et ne répondre à rien", a dénoncé le député insoumis Christophe Bex, tout en interrogeant: "le ministre est-il au bord du craquage?"

Son collègue LFI, Thomas Portes, exclu temporairement de l'Assemblée nationale après s'être affiché le pied sur un ballon à l'effigie du ministre du Travail, n'en est pas moins attentif aux débats. Il a saisi la balle au bond, écrivant: "Pendant que le gouvernement s’apprête à voler deux ans de vie aux Français, le ministre Dussopt fait des mots croisés en séance lors les débats". Une preuve selon lui que "le mépris n'a aucune limite".

Baptiste Farge