Pierre-Henri Carbonnel, candidat UDR soutenu par le RN, remporte une législative partielle dans le Tarn-et-Garonne

Une urne remplie de bulletins à Cucq (Pas-de-Calais), le 7 juillet 2024 - LUDOVIC MARIN / AFP
Les électeurs de la première circonscription du Tarn-et-Garonne ont choisi dimanche, lors d'une élection législative partielle, le candidat de l'UDR, le parti d'Éric Ciotti (allié au RN), Pierre-Henri Carbonnel, plutôt qu'une socialiste, après l'appel du patron de LR, Bruno Retailleau, à ne donner "pas une voix" à la gauche.
Avec cette victoire, obtenue avec 52,2% des voix, selon des résultats non-définitifs fournis par la préfecture, l'Union des droites pour la République (UDR), parti fondé par Eric Ciotti après son départ de LR lors des législatives anticipées de 2024, conserve ce siège de Brigitte Barèges dont Pierre-Henri Carbonnel était le suppléant.
Brigitte Barèges, ex-maire de Montauban, a dû démissionner en juillet après avoir été déclarée inéligible par le Conseil constitutionnel pour irrégularités de financement de campagne.
Assemblée inchangée
"Magnifique victoire", a salué sur X Éric Ciotti, qui voit dans ce résultat "l'avènement de l'union du peuple de droite dans le pays". "Félicitations à Pierre-Henri Carbonnel, candidat d’Éric Ciotti et de l’alliance RN-UDR qui a battu ce soir la candidate socialiste, soutenue par les macronistes et LFI dans la législative partielle du Tarn-et-Garonne", a également salué Marine Le Pen.
Ce scrutin partiel, qui laisse inchangé le paysage politique à l'Assemblée nationale, illustre la menace qui pèse sur le front républicain, incarnée par la posture de M. Retailleau et le report vers M. Carbonnel d'une partie des électeurs du candidat LR, Bernard Pécou, qui avait obtenu 17,55% des voix au premier tour, le 5 octobre.
Même s'il n'avait pas donné de consigne de vote à ses sympathisants, M. Pécou avait critiqué la "dérive d'idées" de Brigitte Barèges, qui avait emporté la circonscription face à la gauche en 2024 en suivant M. Ciotti dans son alliance avec le RN.