Loi immigration: malgré le rejet du texte, les macronistes veulent la poursuite du processus législatif

Fustigeant l'attitude "irresponsable" des oppositions qui ont voté la motion de rejet du projet de loi immigration à l'Assemblée nationale, les députés Renaissance, Horizons et MoDem souhaitent que le texte porté par Gérald Darmanin ne soit pas abandonné.

Ils "prennent acte" de l'échec du projet de loi immigration. Dans un communiqué publié ce lundi 11 décembre dans la soirée, les députés Renaissance, Horizons et MoDem réagissent au vote de la motion de rejet préalable du texte défendu par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

"Aujourd'hui, les oppositions prouvent leur irresponsabilité", avancent les députés macronistes, qui appellent à la poursuite "le plus rapidement possible" du processus législatif.

"Ce texte est nécessaire et attendu des Français. Nous sommes déterminés à avancer", écrivent-ils.

270 voix pour, 265 contre

Lundi, 270 députés ont voté pour la motion de rejet préalable des écologistes, 265 ont voté contre. Les groupes Les Républicains (LR) et Rassemblement national (RN), qui avaient maintenu ces derniers jours le suspense sur leur vote, ont dévoilé dans l'hémicycle seulement leur intention d'approuver la motion et pour la circonstance de s'allier à la gauche.

Loi immigration: la motion de rejet adoptée à l’Assemblée nationale, les débats arrêtés

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Neuf députés de la majorité, dont 5 députés Renaissance, n'ont pas pris part à ce vote qui coupe court à tout débat de fond à l'Assemblée sur le projet de loi. L'exécutif peut choisir désormais de laisser le texte poursuivre son parcours législatif au Sénat, pour une deuxième lecture, ou en commission mixte paritaire Sénat-Assemblée nationale.

Dans la soirée, le ministre de l'Intérieur a affirmé sur TF1 qu'il n'abandonnerait pas le projet de loi immigration, malgré le vote de la motion de rejet à l'Assemblée nationale. "Ce texte va continuer son chemin constitutionnel [...] Je suis à la disposition du président de la République", a déclaré Gérald Darmanin, après qu'Emmanuel Macron a refusé sa démission.

Ariel Guez avec AFP