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Le sénateur Claude Malhuret estime que "la taxe Zucman est à la croissance ce que l'hydroxychloroquine était au Covid"

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Juste après le discours de politique de Sébastien Lecornu au Sénat, notamment centré sur la question du budget, le sénateur de l'Allier a été incisif envers la gauche en taclant la taxe Zucman, éternel serpent de mer du gouvernement.

Connu pour ses interventions, le sénateur de l'Allier Claude Malhuret s'en est pris ce mercredi 15 octobre à la taxe Zucman devant l'Assemblée nationale, estimant que cet impôt est à la "croissance ce que l'hydroxychloroquine était au Covid".

"Elle n'est pas dans vos propositions mais vous savez bien qu'en l'absence du 49.3, elle risque d'être dans le texte final", s'indigne cet ancien secrétaire d’État chargé des Droits de l’homme sous le gouvernement Jacques Chirac.

Cette déclaration intervient juste après le discours du Premier ministre Sébastien Lecornu au Sénat autour du budget. Le Premier ministre a notamment annoncé qu'il n'utiliserait pas l'article 49.3 de la Constitution, permettant au gouvernement de faire adopter un texte sans vote des députés. Un choix qui a fortement déplu au sénateur.

Une taxe "pour nous achever"

Tout au long de sa prise de parole, Claude Malhuret s'est attaqué aux idées économiques de "la gauche française (qui) nous propose, comme si le pays était le seul au monde, de moins travailer, d'abaisser l'âge de la retraite, d'augmenter les impôts et d'aggraver la dette, la France a besoin de l'exact contraire".

Pour ce dernier, la taxe Zucman est une mesure "pour nous achever" qui fera "fuir toutes les start-up de la tech et de l'innovation".

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Taxe Zucman : Doit-on ou non taxer les grandes fortunes en France?
19:53

La taxation des holdings, l'une des mesures mises en avant mardi par Sébastien Lecornu pour éviter une censure, avec la suspension de la réforme des retraites, est déjà sous le feu des critiques de la gauche qui regrette que la taxe Zucman ait été vidée de sa substance.

Augmenter la fiscalité des plus fortunés était l'un des gages avancé par le gouvernement pour s'assurer la clémence des socialistes et tenter d'éviter une chute prématurée. La revendication de la gauche d'une contribution accrue des hauts patrimoines s'était cristallisée ces dernières semaines autour de la mise en oeuvre de la taxe Zucman, du nom de l'économiste qui l'a théorisée et popularisée, Gabriel Zucman.

Mais c'est une autre voie que Sébastien Lecornu a finalement retenu. Il propose de taxer à 2% certaines holdings, des sociétés qui détiennent des participations dans d'autres entreprises.

Ilyana Hamiti