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Feu vert pour la fusion des quatre premiers arrondissements de Paris

Le Parlement a adopté la réforme du statut de Paris qui prévoit la fusion des quatre premiers arrondissements.

Le Parlement a adopté la réforme du statut de Paris qui prévoit la fusion des quatre premiers arrondissements. - Marion Ruszniewski - AFP

Le Parlement a adopté définitivement ce jeudi le projet de loi sur le statut de Paris et l'aménagement métropolitain. Cette adoption signe la fusion des quatre premiers arrondissements de la capitale.

Fusion en vue pour les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements de Paris. Le Parlement a donné jeudi son feu vert définitif par un ultime vote de l'Assemblée au projet de loi sur le statut de Paris qui prévoit la fusion de ces quatre arrondissements

Le texte, l'un des derniers d'ampleur du quinquennat, a été approuvé à main levée, sans les voix des élus Les Républicains et UDI qui ont dénoncé notamment une "réforme électoraliste" au profit de la maire de Paris Anne Hidalgo (PS). La fusion des arrondissements conduit à la création d'un nouveau secteur regroupant les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements de la capitale avec un seul maire élu. Si les codes postaux des 20 arrondissements seront conservés, il s'agit tout de même d'une petite révolution dans la capitale dans laquelle la répartition des arrondissements n'a pas bougé depuis le 19e siècle. La nouvelle organisation devrait être mise en place à l'horizon 2020.

Cette modification était ardemment souhaitée par Anne Hidalgo qui estime qu'elle permettra de corriger des écarts de représentativité des conseillers de Paris et de faire des économies. Dans un communiqué, elle a salué ce jeudi l'adoption de la loi "qui va améliorer la vie quotidienne des Parisiens". Mais la réforme a par ailleurs été dénoncée comme un "tripatouillage électoral" par les élus LR, et comme une réforme "électoraliste" par l'UDI.

Actuellement, sur les quatre mairies, trois sont à gauche, seule celle du 1er arrondissement est dirigée par un maire de droite. Lors de l'examen du projet, Nathalie Kosciusko-Morizet avait mis en cause une fusion permettant "à Anne Hidalgo d'avoir une circonscription redécoupée sur mesure". 

De nouveaux pouvoirs de police pour la mairie

Outre ces deux mesures, le texte met fin au double statut ville-département de la capitale avec la création d'une collectivité à statut particulier dénommée "Ville de Paris". Il donne aussi de nouveaux pouvoirs au maire de la capitale: police des funérailles, des baignades, gestion des fourrières, habitat insalubre, délivrance des cartes nationales d'identité et passeports. Le maire doit également récupérer les "pervenches", aujourd'hui fonctionnaires de la préfecture.

Hors capitale, le projet doit entraîner la création de sept nouvelles métropoles en plus des 15 déjà existantes: Saint-Étienne, Toulon, Orléans, Dijon, Tours, Clermont-Ferrand et Metz. Cela permettra, selon le gouvernement "de mailler, de manière cohérente, l'ensemble du territoire d'un réseau de métropoles".

Carole Blanchard avec AFP