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Parlement

Cantonales: le binôme homme-femme adopté de nouveau à l'Assemblée

L'assemblée a rétabli, dans la nuit de mercredi à jeudi, l'élection d'un binôme homme-femme aux cantonales, qui avait été supprimé par les sénateurs (photo d'illustration).

L'assemblée a rétabli, dans la nuit de mercredi à jeudi, l'élection d'un binôme homme-femme aux cantonales, qui avait été supprimé par les sénateurs (photo d'illustration). - -

Avec la réforme des modes de scrutins locaux, actuellement examiné à l'Assemblée, l'élection du conseiller général serait remplacée par celle d'un ticket homme-femme.

La réforme des modes de scrutins locaux, qui instaure l'élection d'un binôme homme-femme dans les cantons, a franchi cette semaine à l'Assemblée nationale une nouvelle étape.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, les députés ont poursuivi l'examen en deuxième lecture du projet de loi électorale défendu par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et voté dans la nuit de mardi à mercredi l'instauration de ce binôme.

Il s'agit de la principale disposition de ce projet, pour favoriser l'élection de femmes à l'échelon départemental: dans chacun des cantons, les électeurs désigneront tous les six ans, au scrutin majoritaire à deux tours, un binôme homme-femme pour les représenter au conseil départemental, futur nom du conseil général.

Actuellement, 14% de femmes conseiller général

Actuellement, les conseils généraux, qui gèrent les départements, sont renouvelés par moitié tous les trois ans lors des élections cantonales, avec un mode de scrutin majoritaire à deux tours. Seulement 14% des conseillers généraux sont des femmes.

Le projet de loi Valls avait été rejeté par le Sénat mais adopté par l'Assemblée en première lecture. Il avait finalement été adopté par le Sénat en seconde lecture, mais celui-ci l'avait amputé du binôme homme-femme.

Moyen déguisé de redécouper les cantons?

Car cette disposition n'est soutenue que par les socialistes et suscite l'opposition, pour des raisons différentes, de la droite, du centre et des autres partis de gauche.

Pour la droite et le centre, le binôme est "une trouvaille", selon l'expression de l'UMP Guillaume Larrivé, pour redécouper les cantons au détriment des zones rurales, supposées plus favorables à la droite. En effet, pour garder identique le nombre total de conseillers, le nombre de cantons sera divisé par deux, impliquant un redécoupage.

Le Front de gauche et les écologistes défendent pour leur part, au nom du pluralisme, un système intégrant la représentation proportionnelle.

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