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PAC : Ayrault rejette la proposition de budget européen

Jean-Marc Ayrault

Jean-Marc Ayrault - -

Jean-Marc Ayrault a rejeté la proposition de budget de l’Union européenne, « en aucun une base de négociation acceptable » en raison de désaccords sur la PAC, la Politique agricole commune.

Il va falloir trouver d’autres bases de négociation. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a prévenu jeudi que la proposition de Herman Van Rompuy sur le budget de l'UE 2014-2020 n'était « en aucun cas une base de négociation acceptable par la France sur les plafonds de dépenses proposés pour la politique agricole commune dans ses différentes dimensions ». La « PAC devra être préservée », insiste aussi le Premier ministre.
« Portée depuis toujours par la France dans la construction européenne, au coeur de nombreux enjeux majeurs, la PAC devra être préservée afin de répondre aux besoins d'un secteur économique indispensable », a ajouté le Premier ministre.
Lors du prochain conseil européen, « la France sera prête à travailler de façon constructive à la recherche d'un accord global et demandera un budget de soutien à la croissance permettant de préserver un haut niveau de fonds structurels », a conclu le chef du gouvernement.

« Le désaccord profond de la France »

Pour arriver à un compromis entre les 27 sur le budget 2014-2020 au sommet extraordinaire des 22-23 novembre, Herman Van Rompuy a proposé mercredi de réduire de 75 milliards d'euros la proposition de budget de 1.033 milliards faite par la Commission européenne. Herman Van Rompuy veut notamment réduire de 29,5 milliards les crédits de paiement demandés pour la politique de cohésion et de 25,5 milliards les aides pour la PAC.
Mercredi, lors de "Questions d'Info" LCP/France Info/Le Monde/AFP, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll avait fait part du « désaccord profond » de la France avec la proposition Van Rompuy.

«On verra s'il y a possibilité de trouver un accord ou pas »

Il avait expliqué que le combat de la France contre cette proposition était « un choix européen » et pas « seulement l'intérêt de la PAC ou des agriculteurs français », en soulignant que la politique de cohésion était également mise à mal par la proposition du président du Conseil européen.
Quant à savoir si Paris irait jusqu'au clash sur ce dossier, Stéphane Le Foll avait répondu : « Il va y avoir des prises de contact et la préparation du Conseil, on verra à ce moment-là (...) s'il y a possibilité de trouver un accord ou pas. Pour l'instant, on en est simplement à la première étape ». Le ministre avait aussi affirmé que la France n'était pas seule sur ce dossier, en mentionnant l'hostilité de l'Autriche et celle de l'Espagne.

M. Chaillot avec AFP