BFMTV
Politique

ONU : le Mali au menu du discours d'Hollande

Dans son discours à l'ONU, François Hollande va évoquer, entre autre, la crise malienne.

Dans son discours à l'ONU, François Hollande va évoquer, entre autre, la crise malienne. - -

Le président de la République François Hollande va participer ce mardi à l’Assemblée générale de l’ONU. Dans son discours, il devrait évoquer notamment la crise malienne.

Grande première pour François Hollande : le président de la République va s’exprimer à la tribune des Nations unies. Un discours qui devrait porter essentiellement sur les crises syrienne et malienne.
Ces deux sujets vont en effet occuper une bonne partie de son temps aux Etats-Unis : une série d'entretiens bilatéraux sont prévus avec des dirigeants appelés à jouer un rôle central dans ces dossiers. Le premier ministre libanais Najib Mikati, notamment, sur le conflit syrien ou encore le président du Nigeria Goodluck Jonathan, sur la situation au Mali.

« Une intervention nécessaire »

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a annoncé lundi soir à New York que Bamako avait officiellement demandé une intervention militaire internationale dans le nord du Mali contrôlé par des groupes islamistes.
Une intervention nécessaire selon Serge Daniel, journaliste à Bamako et auteur de "Aqmi, l'industrie de l'enlèvement" (Fayard). « Sans intervention, je vois très mal comment l’armée malienne peut reconquérir le nord du Mali, donc elle est forcément nécessaire, estime-t-il. Le problème aujourd’hui n’est pas de reconquérir les trois principales capitales du nord du mali, le problème c’est de chasser les islamistes, de récupérer ces zones là et surtout de protéger les populations, de développer la région, donc c’est un combat de longue durée qui va commencer. »

« Lien de solidarité entre groupes djihadistes »

Un avis que partage André Bourgeot, chercheur au CNRS, spécialiste de la région : « Il faut faire assez vite parce qu’il y a un enlisement qui se fait, la nébuleuse djihadiste Aqmi s’implante, commence à administrer donc ils développent aussi des logiques de pouvoir et dans ces logiques de pouvoir fondées sur la terreur et sur les pratiques barbares, ça peut donner aussi une petite adhésion à ces mouvements. Et puis aussi en Libye, des groupes djihadistes sont assez influents et puissants donc il peut y avoir des liens de solidarité entre tous ces groupes djihadistes. Donc oui il faut une intervention en tout cas assez rapide. »
Laurent Fabius précise que la France pourrait apporter une aide logistique mais il exclut toute intervention au sol.

La Rédaction, avec Annabel Roger