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"Nous ne renonçons pas": à l'Assemblée, Castex redit sa volonté de faire voter la loi "Sécurité globale"

Le Premier ministre Jean Castex à l'Assemblée nationale, le 1er décembre 2020

Le Premier ministre Jean Castex à l'Assemblée nationale, le 1er décembre 2020 - AFP / Alain Jocard

Interpellé par l'opposition, le Premier ministre a évoqué la possibilité d'une "solution équilibrée" concernant le controversé article 24, sans donner de précisions de calendrier.

Jean Castex a eu beau jurer du contraire, son ton n'était pas des plus apaisés ce mardi après-midi à l'Assemblée nationale. Interpellé par l'opposition dans l'hémicycle lors de la séance de questions au gouvernement, le Premier ministre a affiché sa résolution à faire adopter définitivement la proposition de loi "Sécurité globale". Y compris son controversé article 24, qui vise à encadrer la diffusion d'images de policiers en intervention.

"Dans le prolongement de la réponse que j'ai faite ici même mardi dernier, (...) j'ai dit que nous assumions totalement, et je le renouvèle devant vous, notre objectif de protéger les forces de sécurité intérieure", a-t-il déclaré devant les députés, qui ont voté le texte en première lecture le 24 novembre.

À l'instar des dirigeants de la majorité et du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui ont tous admis que la PPL avait provoqué un "trouble", Jean Castex a affirmé qu'elle posait "des questions au regard de la liberté d'expression et de la liberté de la presse". Tout en clamant l'attachement de l'exécutif à celles-ci.

Concertation et sagesse

Affirmant que le Parlement avait "repris ses droits" - le texte est désormais en route pour le Sénat où il ne sera pas examiné avant fin janvier -, le Premier ministre a invoqué la nécessité de "remettre le chantier sur l'ouvrage tant que cette ambiguïté n'est pas levée".

"Nous ne renonçons pas, nous ne reculons pas, nous écoutons, nous concertons, nous apaisons! Parce que dans les circonstances présentes, c'est la seule voie, et dans la concertation, et dans la sagesse", a-t-il développé face à des oppositions particulièrement bruyantes.

"Je ne doute pas que nous trouverons une solution équilibrée", a conclu Jean Castex, sans préciser s'il visait les éventuelles discussions avec les sénateurs lorsque ceux-ci achèveront d'examiner - et peut être de réécrire - la proposition de loi.

Jules Pecnard Journaliste BFMTV