Nicolas Dupont-Aignan: "si on continue comme ça on va assister à un chaos migratoire"

"Si on continue comme ça, nous allons assister à un chaos migratoire, chaos humanitaire, chaos social car nos pays européens ne sont pas en mesure d'accueillir les millions de réfugies ou de migrants ou de clandestins qui se préparent à venir en Europe", a lancé Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France (DLF) ce vendredi au micro de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC.
Interrogé sur la question de l'immigration, le député souverainiste de l'Essonne, estime qu'il y a "urgence à prendre conscience de ce défi". Et de détailler un certain nombre d'"actions à mener" pour y répondre: une "action de politique étrangère en Syrie", aider au développement de l’Afrique et le "retour des frontières nationales en Europe".
"Les migrants croient qu'ils vont arriver comme ça et qu'on peut accueillir toute la misère du monde, ça n'est pas possible", en référence à la célèbre phrase de l'ancien Premier ministre Michel Rocard.
"Référendum sur le rétablissement des frontières"
Comment la France peut-elle rétablir ses frontières nationales ? Nicolas Dupont-Aignan propose de quitter l'espace Schengen. "Il faut organiser un référendum d'initiative populaire sur le rétablissement des frontières dans notre pays", a plaidé l'élu de Yerres.
Nicolas Dupont-Aignan, qui se dit "contre la politique des quotas d'accueil pour les migrants en Europe", a précisé qu'il ne voulait cependant pas fermer les frontières à tous les migrants. "Je n’ai jamais été pour l’immigration zéro, je ne suis pas au Front national", a-t-il lancé.
Le patron de DLF propose de sélectionner les migrants que la France souhaite accueillir dans les camps de réfugiés. "Il faut ouvrir des camps de réfugiés à l'endroit où les migrants arrivent en Europe", a-t-il réclamé. "Quand il y a eu la crise des boat people, on n’a pas accueilli tout le monde", on l'a fait "selon certains critères", a-t-il fait valoir. "Je veux qu'on choisisse les migrants. Ils ne sont pas tous en danger de mort", a-t-il dit. "On ne peut pas accueillir la population de la Syrie, donc stop."
"Nous sommes le pays d'Europe qui donne le plus" aux migrants en situation irrégulière, a dénoncé Nicolas Dupont-Aignan, "ça fait appel d'air". D'où sa proposition de créer un "délai de carence de 3 à 5 ans pour les aides sociales destinées aux étrangers régularisés".
"Gouvernés par des limaces qui commentent l'actualité"
Par ailleurs invité à revenir sur des propos qu'il avait tenus, estimant que "nous sommes gouvernés par des limaces", Nicolas Dupont-Aignan les a maintenus. "Je le pense", a-t-il affirmé. Qui sont alors ces "limaces"? "Ce sont des ministres qui ne sont pas ministres, qui commentent l'actualité". Et de tacler par exemple le ministre de l'Economie Emmanuel Macron: "Macron il parle, mais qu'est-ce qu'il a fait?", a-t-il interrogé. "Je voudrais que la classe politique serve à quelque chose".