BFMTV
Politique

Nathalie Kosciusko-Morizet : "Il faut restaurer le droit d'asile dans son essence"

placeholder video
Au lendemain du grand discours de Manuel Valls en clôture de l'université d'été du PS, la numéro deux du parti Les Républicains est revenue sur tous les grands thèmes abordés par le premier ministre. Sur BFMTV et RMC, Nathalie Kosciusko-Morizet a ainsi regretté les charges trop pesantes pour les entreprises tout en pointant du doigt la gestion de la crise des migrants.

Nathalie Kosciusko-Morizet n'a peut-être pas mouillé la chemise, à l'image de Manuel Valls dimanche à La Rochelle pour son discours de clôture de l'université d'été du PS, mais la numéro 2 des Républicains n'a pas hésité à pointer du doigt les choix politiques de l'opposition. Ainsi, "NKM", invitée de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC, a fustigé la gestion de la crise des migrants, tout en regrettant "l'absence d'idées neuves". Quant à une éventuelle candidature à la primaire de 2017, Nathalie Kosciusko-Morizet "ne renonce à rien".

"La confusion entre 'migrant' et 'réfugié' est dangereuse"

Interrogée sur la crise des migrants actuellement traversée par l'Europe, Nathalie Kosciusko-Morizet a souligné la "responsabilité particulière" du gouvernement. "La confusion entre les mots 'migrants' et 'réfugiés' est dangereuse. Elle risque de mettre en péril le droit d'asile", a regretté "NKM".

Pour la n°2 des Républicains, "il faut restaurer le droit d'asile dans son essence". Par exemple, Nathalie Kosciusko-Morizet propose de revoir "la liste des pays sûrs". "Il y a des pays où il n'y a pas de guerre, et la liste n'est pas la même partout en Europe". Enfin, l'ex ministre du développement durable, des Transports et du Logement a regretté le coût de "200 millions d'euros par an" de cette crise migratoire en France.

Alcatel-Lucent: "On ne trouve pas de solution"

Également questionnée sur les primes de départ du patron d'Alcatel-Lucent, Michel Combes, qui devrait toucher en tout 13,7 millions d'euros, Nathalie Kosciusko-Morizet s'est dite "choquée". Pourtant, "NKM" a regretté qu'on ne "trouve pas de solution" pour empêcher les parachutes dorées. "C’est une somme ahurissante", a déclaré la députée Les Républicains, relevant que "les motivations ne semblent pas claires". "Ce n’est pas lié à la performance, aux résultats, à la création de richesse ou d’emplois", a-t-elle ajouté.

Alors que Manuel Valls s'est dit prêt, dimanche, à se pencher sur le très complexe droit du travail français, "NKM" a une nouvelle fois évoqué "des charges beaucoup trop lourdes sur les salaires". Pour la députée, c'est la fin du salariat comme mode majoritaire de travail", a-t-elle estimé. "On va de plus en plus vers la prestation, moins vers le salariat".

"Je suis pour le passage à la retraite à 65 ans. Il faut également lancer des baisses de charges et des réformes structurelles, en même temps. Il y a 10 milliards d'euros de différences de prélèvement entre la France et l'Allemagne! Les entreprises ne font plus d'investissement, il n'y a plus d'emploi."

2017? "Je ne renonce à rien"

À quelques mois de la primaire à droite, la vice-présidente des Républicains n'a pas, pour le moment, décidée d'une éventuelle candidature en vue de l'élection présidentielle de 2017. "Je ne renonce à rien, par principe", a-t-elle assuré à Jean-Jacques Bourdin. "Je ne fais pas des propositions par hasard", a-t-elle reconnu. Mais Nathalie Kosciusko-Morizet l'a assuré, "je ne veux pas qu'en France on fasse campagne avec des idées mortes". "Je veux des idées neuves", a assuré la vice-président des Républicains. De quoi faire trembler Nicolas Sarkozy?
Johann Duriez-Mise