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Politique

Moralisation de la vie publique: pour Aliot, "il manque l'essentiel" 

Louis Aliot

Louis Aliot - Capture BFMTV

Jugeant la loi de moralisation de la vie publique hors sujet, Louis Aliot défend le maintien de la réserve parlementaire.

De la poudre de perlimpinpin: à en croire le député frontiste Louis Aliot, la loi de la moralisation de la vie publique "est un texte de circonstances où il n'y a pas tout ce que l'on pourrait faire". Ce mercredi sur notre antenne, l'élu des Pyrénées-Orientales est catégorique, "le texte ne réglera rien":

"Vous pourrez rendre plus transparent l'IRFM, supprimer la réserve parlementaire, faire ceci, cela, il manque l'essentiel: le pantouflage, les gens qui passent de la politique aux banques, des banques à la fonction publique. (...) On est sur l'écume des choses, et on ne va pas sur le fond du fonctionnement de la démocratie française: la proportionnelle, le référendum d'initiative populaire, le rôle des collectivités territoriales. Le compte n'y est pas"

Sur la réserve

Selon le vice-président du Front national, la loi de moralisation est un écran de fumée, qui masque le "rabotage" des crédits de l'armée et des collectivités locales. Le député prévoit ainsi "une déflagration dans les petites communes", qui n'ont "plus les moyens d'agir" selon lui. "Déflagration" qu'aggraverait la suppression de la réserve parlementaire, mesure que Louis Aliot, comme la grande majorité de la droite, déplore.

"La fameuse réserve parlementaire, ne servait pas pour le confort du député, contrairement à ce qu'on a pu croire, plaide-t-il. Je ne l'ai jamais utilisée, je n'étais pas député, mais je me suis renseigné dans ma propre circonscription: les petits maires, pour moderniser des écoles publiques, des salles des fêtes, pour des associations caritatives, humanitaires, pour des clubs sportifs, n'auront plus les quelques centaines ou milliers d'euros qui leur permettaient de fonctionner. Là, le gouvernement a une responsabilité majeure."

Le vote de la loi de moralisation de la vie politique aura lieu le 9 août à l'Assemblée nationale. 

Louis Nadau