Moins de 25% de femmes dans les parlements nationaux en Europe

Les parlements des Etats membres du Conseil de l'Europe comptaient un peu moins d'un quart de femmes en 2008, selon une étude publiée à Strasbourg. Le parlement turc (photo) fait partie, avec l'Arménie et l'Ukraine, des "mauvais élèves" avec une proportio - -
STRASBOURG (Reuters) - Les parlements des Etats membres du Conseil de l'Europe comptaient un peu moins d'un quart de femmes en 2008, selon une étude publiée à Strasbourg.
En 2003, l'organisation recommandait une représentation "équilibrée" des deux sexes. Cet équilibre est atteint, estime le Conseil de l'Europe, lorsque les femmes et les hommes "représentent au moins 40% des membres de tout organe décisionnaire de la vie politique et publique".
Trois pays (sur 34 concernés sur ce point par l'étude) ont atteint ce niveau au sein de leur chambre basse ou chambre unique. Ils appartiennent à l'Europe du Nord, Suède en tête avec 46,4% de femmes, suivie de la Finlande et des Pays-Bas (respectivement 41,5% et 41,3%).
On note toutefois une évolution en direction de la parité puisque la Suède était seule dans ce camp des très bons élèves en 2005.
De même, la moyenne des femmes au sein des chambres basses est-elle passée dans l'intervalle de 21,8% à 23,7% (et de 20,6% à 24,7% dans les chambres hautes dont tous les Etats ne sont pas pourvus)
Du côté des "mauvais élèves", on trouve l'Arménie, l'Ukraine et la Turquie avec une proportion de femmes députées comprise entre 8 et 9% mais qui a presque doublé par rapport à 2005.
La France affichait en 2008 un modeste 18,5%, soit tout de même une progression de 6,2% due aux législatives de 2007.
En comparant ces résultats aux différents systèmes électoraux, le Conseil de l'Europe conclut que le scrutin proportionnel est plus propice à une représentation équilibrée des femmes et des hommes, pourvu qu'il se déroule sur listes bloquées et non ouvertes.
Les quotas électoraux instaurés dans certains pays comme la France ne permettent pas en revanche de conclure à leur efficacité, faute notamment d'un recul suffisant, estime l'organisation.
L'étude, qui est publiée à l'approche du 8 mars, Journée internationale de la femme, se penche également sur la parité au sein des exécutifs.
Si l'on dénombrait 24,4% de femmes ministres en 2008 contre 21,2% en 2005 (43,8% en France où le pourcentage fait plus que doubler entre le gouvernement de Jacques Chirac et celui de Nicolas Sarkozy), elles n'étaient que deux chefs d'Etat et deux chefs de gouvernement.
Gilbert Reilhac, édité par Sophie Louet