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Bayrou juge "criminel" de ne plus enseigner le latin au collège

François Bayrou estime qu'avec cette réforme, "le gouvernement trahit les espoirs" des Français.

François Bayrou estime qu'avec cette réforme, "le gouvernement trahit les espoirs" des Français. - Fred Tanneau - AFP

"Une attaque frontale" et un "déni d’égalité des chances", "dégueulasse" et "criminel": François Bayrou n’a pas de mots assez durs pour attaquer la remise en cause de l’enseignement du latin et du grec au collège.

En remplaçant les cours facultatifs de latin et de grec par des Enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI), la réforme du collège de Najat Vallaud-Belkacem a fortement déplu à François Bayrou, qui dénonce une mesure "criminelle" et "dégueulasse", lors d’une interview sur Sud Radio, dimanche.

"C’est un déni d’égalité des chances, une attaque frontale contre le caractère de promotion sociale de l’école qui permet à certains enfants d’échapper au poids des difficultés familiales", tranche celui qui avait mis ces cours en place, quand il était lui-même ministre de l’Education.

"Ce gouvernement trahit les espoirs" des Français

Selon lui, les nouveaux EPI sont "des blagues", et seuls les enfants les plus favorisés auront désormais accès aux cours de langues anciennes, qu’il place au-dessus des autres cours. "Ce qui fait la différence de reconnaissance, d’influence entre deux personnes du même âge et de la même origine, c’est la langue", estime-t-il.

L’ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2012 y voit même "Une des décisions qui fait que ce gouvernement trahit les espoirs que les Français avaient mis en eux". Il explique d’ailleurs que c’est justement parce que Nicolas Sarkozy voulait lui aussi s’attaquer aux langues anciennes qu’il s’était "opposé à lui" en 2012, d'abord en tant que candidat puis en appelant à voter François Hollande.

J.S