Mgr Vingt-Trois ne veut pas de "match politique" pour les Roms

PARIS (Reuters) - Le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France, s'est défendu mardi de vouloir organiser un "match politique" avec le gouvernement à propos du sort réservé aux Roms en France.

S'exprimant après avoir été reçu par le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, il a assuré vouloir trouver des solutions justes pour les Roms menacés d'expulsion.

Des représentants de l'Eglise catholique française ont exprimé leur désaccord avec les renvois groupés de Roms dans leur pays d'origine cet été, des mesures que l'opposition dénonce et qui provoquent une gêne au sein même de la majorité.

Le pape Benoît XVI y a fait allusion le 22 août en rappelant, en français, la nécessité de "savoir accueillir les légitimes diversités humaines".

"Nos interventions ne se situent pas dans le champ politique", a déclaré André Vingt-Trois à la presse à sa sortie du ministère de l'Intérieur.

"Nous n'avons pas l'intention d'attaquer la politique du gouvernement, ni le président de la République, ni son ministre de l'Intérieur, ni aucun autre ministre d'ailleurs", a ajouté l'archevêque de Paris. "Ce n'est pas sur ce terrain-là que nous nous plaçons".

Le prélat a dit vouloir veiller "à ce que la préoccupation première de nos paroles et l'écho qui leur est donné ne soit pas d'organiser un match politique mais vraiment de contribuer autant que nous pouvons à faciliter des solutions justes pour les personnes qui sont concernées".

Marine Pennetier, édité par Gilles Trequesser