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Mayotte: une réorganisation des services de l'Etat annoncée par Girardin

Annick Girardin, ministre des Outre-mer -

Annick Girardin, ministre des Outre-mer - - ludovic MARIN / AFP

Annick Girardin, ministre des Outre-mer, a indiqué ce vendredi qu'elle annoncerait prochainement une réorganisation des services de l'Etat à Mayotte. Depuis près d'un mois l'île est paralysée et réclame des mesures contre l'insécurité et l'immigration clandestine.

La ministre des Outre-mer Annick Girardin a indiqué ce vendredi qu'elle annoncerait "très prochainement une réorganisation en profondeur des services de l'Etat" à Mayotte, tout en appelant de nouveau chacun "à la responsabilité" alors que les barrages restent en place dans l'archipel.

"Un Etat plus efficace"

"Les Mahoraises et les Mahorais attendent un Etat plus efficace. Ils réclament des services publics performants et des agents publics qui répondent à leurs besoins. J'annoncerai très prochainement une réorganisation en profondeur des services de l'Etat sur Mayotte, afin que l'indispensable travail d'accompagnement des élus locaux, des entreprises et des associations porte enfin ses fruits", a-t-elle indiqué dans une vidéo sur Facebook.

"L'Etat respecte ses engagements pris. La confiance restera le maître mot", a-t-elle ajouté.

Elle a par ailleurs appelé à "la responsabilité de tous" et demandé à appelé "chacun de dépasser ses stratégies, ses postures, et de renouer le dialogue dans l'intérêt supérieur de Mayotte", alors que "des routes sont encore bloquées partout sur le territoire" et que "des violences inacceptables ont eu lieu cette nuit", a-t-elle souligné, sans davantage de précisions.

Législative partielle ce week-end

A la veille de l'élection législative partielle de ce week-end, elle fait valoir que "si on peut exprimer son mécontentement dans la rue, c'est bien dans les urnes que se noue le pacte républicain".

Face à la contestation sociale qui secoue Mayotte depuis quatre semaines, Annick Girardin s'est rendue sur l'île en début de semaine et a annoncé lundi une première série de mesures pour la sécurité et contre l'immigration irrégulière. Mardi, au bout de cinq heures de négociations, 15 mesures supplémentaires réclamées par les acteurs de la contestation ont été acceptées par le gouvernement.

Les barrages mis en place par la population restent toutefois en place et une réunion entre représentants de l'Etat et du mouvement social a tourné court jeudi.

M. F. avec AFP