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Politique

Mariton: "On est français où on ne l'est pas, mais on ne devient pas français par hasard"

Hervé Mariton - Les Républicains

Hervé Mariton - Les Républicains - AFP

Hervé Mariton, candidat à la primaire de la droite et du centre en vue de 2017, est opposé à la déchéance de nationalité pour les binationaux nés Français et condamnés pour terrorisme, et a rappelé être favorable au droit du sang, pour ne pas devenir "Français par hasard". "Je n'approuve pas Manuel Valls.

Je vois depuis le 13 novembre une espèce de surenchère de mesures au nom de la sécurité et hélas que pour beaucoup d'entre elles je crains totalement inopérantes", a déclaré Hervé Mariton sur France Inter.

Le droit du sang plus que le droit du sol

"Nous sommes jusqu'à présent sous le principe directeur du droit du sol. Ce qui veut dire que des personnes deviennent françaises du seul fait d'être nées sur le territoire français. (...) Je propose de renverser ce principe, et de dire que le principe directeur en France doit être le droit du sang. Parce que le seul fait de naître en France ne doit pas permettre d'être français d'une certaine manière à l'insu de son plein gré, quitte ensuite, parce que vous avez commis des actes horribles, à ce qu'on vous retire la nationalité", a poursuivi le député de la Drôme.

"Parce que c'est le sens même de la nationalité, c'est le sens de la patrie, je veux, aussi horribles que soient les actes commis par les enfants de France, je souhaite une nationalité qui soit irréfragable, irréversible, et que cette nationalité ne soit pas supposée mal acquise, qu'elle ne soit pas fragile pour uns, moins fragiles pour autres", a argumenté Hervé Mariton.

"La naturalisation ne doit pas être quelque chose donné trop facilement"

"On est français où on ne l'est pas, mais on ne devient pas français par hasard", a-t-il résumé.

"Le principe directeur doit être le droit du sang, naturellement enrichi par la vie et la vie, ça s'appelle la naturalisation. Mais là encore la naturalisation ne doit pas être quelque chose donné trop facilement. Je m'inspire de l'exemple canadien, celui du stage de nationalité. Quand les Canadiens donnent la nationalité, ils reçoivent le demandeur et au bout de quelques années où on a démontré sa parfaite conformité à la loi et à la société canadiennes, alors on devient canadien et on ne vous retire plus la nationalité", a poursuivi le député de la Drôme.

"Je ne braconne pas sur les terres du Front national, je porte cette proposition depuis très longtemps", a insisté Hervé Mariton.

A.-F. L. avec AFP