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Marisol Touraine : « Nous sommes les champions d’Europe de la consommation de médicaments »

Marisol Touraine

Marisol Touraine - -

Sur RMC et BFMTV mardi matin, la ministre de la Santé et des Affaires sociales Marisol Touraine est revenu sur le budget 2013 de la Sécurité sociale. Au programme : réforme des hôpitaux et développement des génériques.

Invitée mardi matin sur RMC et BFMTV, la ministre de la Santé et des Affaires sociales Marisol Touraine a défendu le budget de la Sécurité sociale présenté cette semaine et qui prévoit une réduction du déficit en 2013. « On a pris des mesures dès cet été, c’est une avancée significative », affirme-t-elle. « C’est un budget fondamental, garantir une bonne santé, de bons médecins, de bons hôpitaux… Il doit être protégé mais on ne peut pas accepter de voir le déficit s’accumuler. Nous avons l’objectif du retour à l’équilibre en 2017, et nous engageons des réformes de fond ».

« Nous ne prenons pas assez de génériques »

Parmi ces réformes, Marisol Touraine veut pousser les Français à moins consommer de médicaments. Sur les 2,4 milliards d’euros de baisse des dépenses prévues en 2013, un milliard repose ainsi entièrement sur le médicament. « Nous dépensons trop pour les médicaments, affirme-t-elle, proposant ainsi des mesures incitatives pour en réduire l’usage. Nous sommes les champions d’Europe de la consommation de médicaments. Nous encourageons les médecins à moins prescrire, et ceux qui prescriront moins seront rémunérés, via un forfait ». Et à côté des médicaments traditionnels, il y a bien évidemment les génériques : « Nous n’en prenons pas assez, ils font la même chose dans 90% des cas. Il faut aller plus loin. Par exemple, si vous allez dans votre pharmacie, on vous propose un générique à la place d’un princeps. Si un patient dit non, on lui demande d’avancer les frais ». C’est le principe « tiers payant contre générique ».

« Economies et réformes de fond »

Marisol Touraine souhaite aussi réformer l’hôpital. « A l’hôpital, nous pouvons mieux acheter, et rester moins longtemps. Il vaut mieux soigner à proximité de chez soi que d’aller loin à l’hôpital. 200 postes vont être proposés dans les zones qui manquent de médecins. Cette politique ne repose pas que sur des taxes, il y a économies et réformes de fond ».

La Rédaction avec BFMTV