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Manifestation à Paris: plusieurs élus dénoncent l'interduiction et prendront part à un éventuel cortège

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Une dizaine d'élus de gauche ont marqué leur soutien aux syndicalistes après l'interdiction première de manifester à Paris. Certains seront défileront bien jeudi, malgré le revirement du gouvernement.

L'interdiction première de la manifestation jeudi à Paris contre la loi Travail - qui a finalement été autorisée depuis - a provoqué un tollé... jusque dans les rangs d'élus socialistes. Mercredi à la mi-journée, une dizaine de politiques, dont les frondeurs Benoît Hamon, Cécile Duflot et Christian Paul, ont déclaré leur soutien aux organisations sociales: 

"La décision du Premier Ministre d'interdire la manifestation du jeudi 23 juin contre la loi Travail est une inacceptable atteinte à la liberté de manifester. (...) Nous parlementaires, porteurs de nos écharpes, serons présents demain solidairement aux côtés des organisations syndicales dans les conditions qu’elles auront choisies."

Ce communiqué, également signé par Pouria Amirshahi, André Chassaigne ou encore Pascal Cherki, a été fait avant que Philippe Martinez, le leader de la CGT, annonce un accord passé entre les organisations syndicales et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve pour l'organisation d'une manifestation au parcours modifié. 

Après ce volte-face du gouvernement, Christian Paul, contacté par BFMTV.com, a reconnu que "le contexte a changé". Il assure pour autant : "Plusieurs d'entre nous (les signataires, ndlr) serons [à la manifestation]". Pour sa part, il décidera mercredi soir 

"Une décision irresponsable"

D'autres politiques avaient déjà fait part de leur indignation de la décision d'interdiction notifiée mercredi matin par la préfecture. La députée socialiste Aurélie Filippetti avait dénoncé "un acte extrêmement grave", rappelant que les frondeurs "garde(nt) la possibilité" de déposer une motion de censure de gauche en cas de nouveau 49-3 en deuxième lecture à l'Assemblée.

Sur BFMTV, Éric Coquerel du Parti de gauche avait lui dénoncé "une décision irresponsable". Et d'assurer:

"Nous les appelons (Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, ndlr) à revenir à la raison. Je serai demain dans la rue si les syndicats appellent à manifester".

D'après le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, François Hollande a justifié la décision de la préfecture de Police d'interdire la manifestation en Conseil des ministres. "Tant que les conditions ne sont pas réunies - conditions de sécurité, de protection des biens et des personnes -, c'est vrai que l'autorisation n'est pas donnée", avait déclaré Stéphane Le Foll citant le chef de l'Etat lors du compte-rendu du Conseil.

Ma. G.