Manif pour tous : « Ne pas couvrir ces agissements extrémistes », demande Harlem Désir

Harlem Désir considère que les propos de responsables du Front de gauche contre Pierre Moscovici sont dignes "de l'extrême droite des années 30". - -
Invité sur RMC et BFMTV ce lundi matin, Harlem Désir, le Premier secrétaire du Parti socialiste, est revenu notamment sur la polémique après la Manif pour tous, qui s'est conclue par des affrontements avec les forces de l'ordre. Harlem Désir répond aussi aux propos de la droite concernant la mise en examen de Nicolas Sarkozy par le juge Gentil, accusé de ne pas être totalement impartial.
8h52 - Harlem Désir : « La manifestation pour tous d’hier a montré une radicalisation et une récupération politique avec la présence de tous les leaders UMP. Je note que tous les responsables de l’UMP étaient en tête de cortège à côté des responsables de l’extrême droite. Et je note que des groupes extrémistes, comme le GUD, avaient prévu de déclencher des affrontements. Le débat démocratique doit se mener au Parlement. Il n’est pas certain qu’on puisse organiser un référendum, ce ne serait pas conforme à la constitution. Les forces de l’ordre ont eu à faire à des groupes très violents qui ont cherché l’affrontement. Je demande aux organisateurs de ces manifestations de lancer des appels au calme et aux responsables politiques de ne pas couvrir ces agissements extrémistes ».
A propos des accusations d’abus de faiblesse portées contre Nicolas Sarkozy :
8h50 - Harlem Désir : « Ce n’est pas à un responsable politique de décider à la place de la justice. Il y a une justice qui mène son enquête. Je crois que face aux affaires, il faut la clarté, le respect de l’institution judiciaire, le respect de la présomption d’innocence. Il faut cesser de faire pression sur un juge ».
A propos de François Delapierre et Jean-Luc Mélenchon du Parti de gauche, qui ont vivement critiqué Pierre Moscovici, l’accusant d’être un des « 17 salopards » de l’Eurogroupe pour sa participation dans le plan de sauvetage de Chypre :
8h46 - Harlem Désir : « Qu’est-ce que ça veut dire, dire que Pierre Moscovici ne pense "pas Français" ? Jean-Luc Mélenchon n’a pas à mettre en doute son patriotisme. C’est un élu qui se dévoue depuis 30 ans au bien public. On n’a pas à tenir ce genre de vocabulaire qui pourrit le débat politique et n’a pas sa place au sein de la gauche. Je n’ai aucune excuse à donner, mais je lui demande de retirer ses propos qui renvoient à l’extrême droite des années 30. Mélenchon est trop cultivé pour ne pas savoir qu’il joue avec des thèmes, une rhétorique, de l’extrême droite des années 30. Ces propos créent une tension inutile ».
A propos de l’accord sur Chypre, qui prévoit la fermeture de la seconde banque du pays et la taxation de tous les dépôts de plus de 100 000 euros :
8h43 - Harlem Désir : « Pierre Moscovici s’est opposé à la mise en cause des avoirs des petits épargnants. Il a demandé que Chypre soit mise à contribution. C’est normal que quand l’Europe met un prêt de 10 milliards d’euros, les fonds de contribuables européens, on demande des garanties, et on demande que les oligarques russes qui ont mis leur argent soient mis à contribution. Il est normal que les activités de spéculation et de blanchiment d’argent cessent ».
8h42 - Harlem Désir : « Face aux inquiétudes, face à la colère, notre réponse, c’est d’agir. François Hollande doit et va dire la vérité jeudi sur France 2. C’est un homme déterminé. Ce n’est pas en démolissant notre modèle social comme le propose la droite qu’on s’en sortira. La droite vient de proposer d’augmenter de 3% la TVA, supprimer des dizaines de milliers de postes d’enseignants et de personnel public. C’est ça qu’on veut ? J’appelle la gauche à se rassembler ».
8h40 - Harlem Désir : « Il y a une loi de séparation bancaire examinée à l’Assemblée nationale où elle a été renforcée. Elle va permettre de ne pas autoriser les activités spéculatives à ne pas mettre en danger les dépôts des Français. Il y a l’Union bancaire, que François Hollande a fait adopter, pour ne pas que ce qui est arrivé à Chypre se reproduise ».
8h38 - Harlem Désir : « C’est un gouvernement qui se bat comme jamais sur l’emploi et redresser les comptes publics. Mais c’est vrai que ce sera long ».
A propos des élections législatives partielles de l’Oise, où la droite est passée d’une courte-tête devant le Front national :
8h36 - Harlem Désir : « Dans ce département, il y a depuis longtemps des passerelles entre la droite et l’extrême droite. Certains électeurs de gauche ont le sentiment qu’il n’y a plus de beaucoup de différences entre les deux. On attend de l'UMP beaucoup plus de clarté vis-à-vis de l'extrême droite. Je demande à Jean-François Copé de sortir du "ni-ni", de clarifier la position de l'UMP ».
Revivez aussi l'émission Bourdin & Co de ce lundi matin.