Mali : « L’intervention est pleinement légitime, le questionnement aussi », estime Copé

Jean-François Copé - -
Invité sur RMC et BFMTV ce lundi, Jean-François Copé a apporté son soutien à l’intervention militaire menée par la France au Mali. « L’intervention est pleinement légitime, affirme le président de l’UMP. Je l’ai, au nom de l’UMP, soutenue. J’ai dit à l’Assemblée nationale que notre responsabilité est l’union nationale, car la vie de nos soldats est engagée ». Mais s’il approuve les choix de François Hollande, le maire de Meaux dit aussi regretter le manque d’aide de la communauté internationale. « Mais il est indispensable de dire les choses : nous soutenons l’intervention, mais l’interrogation est sur l’extrême isolement diplomatique. Je regrette que les autres pays ne soient pas plus présents. L'union nationale, oui, mais le questionnement est légitime. J’attends que la Cedeao (Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest) passe à la vitesse supérieure, et qu’on nous dise quels sont les objectifs. Il faut que le président dise à partir de quand il considèrera que les objectifs sont atteints. La lutte contre le terrorisme international ? La réunification du Mali ? La lutte contre le terrorisme dans cette région ? », s’interroge Jean-François Copé qui « regrette qu’il n’y ait pas eu une conférence internationale ». Alors qu’il doit se rendre ce lundi à Berlin, le patron du principal parti d’opposition devrait d’ailleurs lancer un appel : « Sur ce sujet, l’Allemagne nous manque, je leur dirai ».
« Tout faire pour préserver la vie de nos ressortissants »
Concernant la prise d’otages à In Amenas en Algérie, et alors que François Hollande considère que les autorités algériennes ont eu une réponse adaptée, Jean-François Copé est resté plus flou. « Chacun sait la réponse qu’apporte l’Algérie à ce genre de situations. C’est un choix qui lui appartient », a commenté le président de l’UMP. « La seule chose que je puisse dire, c’est que cela nous renvoie les uns et les autres à tout faire pour préserver la vie de nos ressortissants. C’est une situation extraordinairement difficile. Nous avons des Français qui sont exposés, il faut faire preuve d’une très grande mobilisation pour les protéger ».