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"Macron président des très riches": Hamon tacle la sortie de Hollande

Benoît Hamon invité de BFMTV et RMC ce vendredi matin

Benoît Hamon invité de BFMTV et RMC ce vendredi matin - BFMTV

Le fondateur du parti Générations est, ce vendredi matin, l'invité d'Apolline de Malherbe pour RMC et BFMTV.

C'est l'une des phrases marquantes de la semaine, et elle signée de l'ex-président de la République: "Macron n'est pas le président des riches, mais des très riches." Une sortie qui rend dubitatif Benoît Hamon, invité d'Apolline de Malherbe pour RMC et BFMTV ce vendredi, pour qui la "nuance" entre "riches et très riches" n'est pas si évidente que ça.

"Ce que les Français ont compris c'est qu'avant même que François Hollande ne s'en rende compte, c'est qu"il y a un choix politique de ce gouvernement qui est de dire que 'plus les riches seront riches, mieux la France se portera'", commente notre invité, qui ne souscrit pas à ce raisonnement.

"C'est absurde"

"Il y a une marque d'indignité dans ce choix là", poursuit celui qui était le candidat socialiste pour la présidentielle de 2017. "On ne peut pas demander à des retraités, ou dire 'merci' à des retraités, qui sur une année vont perdre 500, 600, 700 euros de hausse de la CSG (...) et offrir 5 milliards à des gens qui ont déjà des milliards dans la poche."

"C'est là que ce n'est pas compréhensible, c'est là où toute la communication et le marketing, dont est expert le président de la République, tombent à l'eau; ça n'a pas de sens, c'est absurde", ajoute le fondateur du mouvement Générations.

"Ça relève finalement, ou d'une idéologie, ou de la volonté de récompenser par de l'argent public des gens et des femmes qui l'ont soutenu et porté au pouvoir, ce que je crois plus vraisemblable."

François Hollande, une "autruche"

Ancien ministre sous le quinquennat de François Hollande, Benoît Hamon juge sévèrement les récentes prises de position de son ancien chef de file à l'occasion de la sortie de son livre Les leçons du pouvoir (éditions Stock):

"Il (François Hollande, NDLR) fait partie de ces autruches qui mettent la tête sous le sable et qui disent: 'J'ai tout bien fait', 'si j'avais été candidat j'aurais battu Macron', 'si Macron a de bons résultats c'est grâce à moi", 'je pourrais rester', etc. etc."

Une attitude que notre invité se refuse à qualifier de malhonnête, mais qu'il trouve "embarrassante" pour Olivier Faure, l'actuel premier secrétaire du Parti socialiste. Parti qu'il a quitté lui-même, il y a un an.

Jé. M.