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"Macron junior", "monarque présidentiel": la gauche vent debout après l'arrivée de Gabriel Attal à Matignon

Jean-Luc Mélenchon à Rennes, le 14 décembre 2023

Jean-Luc Mélenchon à Rennes, le 14 décembre 2023 - GUILLAUME SOUVANT © 2019 AFP

Pour l'opposition, cette annonce marque l'arrivée à Matignon d'"une copie" d'Emmanuel Macron. La France insoumise demande au nouveau Premier ministre un vote de confiance de l'Assemblée nationale.

Une nomination loin de faire l'unanimité. Quelques minutes après que Gabriel Attal ne devienne, à 34 ans, le plus jeune Premier ministre de l'histoire de la Ve République, l'opposition a fait part de son indignation.

Sur X (ex-Twitter), Jean-Luc Mélenchon, homme fort de la France insoumise, ouvre le feu et estime que l'éphémère ministre de l'Éducation "retrouve son poste de porte-parole" et que "la fonction de Premier ministre disparaît."

"Le monarque présidentiel gouverne seul avec sa cour. Malheur aux peuples dont les princes sont des enfants", a-t-il encore taclé.

Pour sa part, Mathilde Panot, présidente du même parti à l'Assemblée nationale, a pour sa part accusé Gabriel Attal d'être un "Macron junior."

"C'est Monsieur Macron junior, qui s'est spécialisé dans l'arrogance et le mépris", a-t-elle tancé, lors de la conférence de presse hebdomadaire du groupe LFI à l’Assemblée nationale.

Vote de confiance?

Sur X encore, le député du Nord, Adrien Quatennens a quant à lui dénoncé une nomination "pour consolider la nouvelle majorité parlementaire qui va de la macronie à l’extrême-droite."

"La seule question utile: la confiance de l’Assemblée nationale va-t-elle être sollicitée par un vote comme cela se fait en démocratie", questionne-t-il.

La France insoumise a demandé au prochain Premier ministre de solliciter un vote de confiance de l'Assemblée, sans quoi elle déposera une motion de censure. Ce vote n'avait pas été sollicité par Elisabeth Borne.

Auprès de BFMTV, Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, a également demandé ce vote de confiance. S'il reconnaît un homme "qui a du talent et une bonne façon de communiquer", il espère que Gabriel Attal va rompre avec "la dérive antidémocratique" d'Elisabeth Borne.

Pour sa part, Raquel Garrido, également députée de Seine-Saint-Denis, a accueilli cette désignation avec ironie.

"On pouvait nommer Ministre de l'Education quelqu'un qui n'avait aucune accointance personnelle avec l'école publique. Pas étonnant qu'on nomme Premier ministre quelqu'un (le même) qui n'a aucune accointance avec le vécu quotidien des Français...', lance-t-elle.

Chez les cadres du Parti socialiste, le nouvel homme fort de Matignon n'est pas non plus en odeur de sainteté. Sur les réseaux sociaux, le Premier secrétaire du parti de gauche estime que "Macron se succède donc à lui-même."

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV