Macron dans l'Aude: échange poignant avec un homme âgé qui a tout perdu

Emmanuel Macron a consacré la première séquence de son déplacement présidentiel aux 14 familles qui ont perdu un proche dans les inondations qui ont dévasté le département de l'Aude, le 15 octobre dernier. Pendant 1h30, il s'est entretenu avec ces familles, loin des caméras, à huis clos.
Le chef de l'Etat a ensuite arpenté les rues de Villalier, commune particulièrement touchée par la crue, à la rencontre des sinistrés. L'air grave, il adresse des mots réconfortants à un homme âgé qui dit avoir tout perdu: "Vous avez été courageux", garantissant que l'Etat "sera là", "ça va aller vite", "maintenant ce sont les assurances qui doivent."
Emmanuel Macron se dit également "fier des élus et des services de l'Etat qui ont travaillé ensemble".
Compassion et solidarité
Devant des maisons ravagées, les sinistrés expliquent leurs difficultés du quotidien à un président attentif, qui prend le temps de les écouter et de les réconforter. La compassion et la solidarité, c'est avant tout ce qu'attendent les habitants de cette commune où deux personnes sont mortes.
Ils espèrent notamment être relogés de façon stable et durable, alors qu'ils ne peuvent pas encore se réinstaller dans leurs domiciles, toujours inhabitables. Gilles, un habitant de Villalier, attend "beaucoup et pas grand-chose à la fois, on sait qu’il ne pourra pas faire de miracle", livre-t-il au micro de BFMTV. D'autres sinistrés font part de leurs attentes à Emmanuel Macron, ils souhaitent pouvoir tourner rapidement cette page douloureuse. "On a vu la mort de près", témoigne un homme victime des inondations. "Il ne faut pas rester tout seul", lui conseille le président, rappelant qu'une cellule psychologique a été ouverte. "Le plus important, c'est le lien entre tout le monde, la solidarité", estime encore le chef de l'Etat.
Garanties financières
Épaulé par le nouveau ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, Emmanuel Macron devra ensuite répondre à la colère des élus qui attendent des garanties financières afin de reconstruire les bâtiments détruits par les eaux. Une aide de 60 millions d'euros a déjà été votée par le département et la région mais ils réclament un soutien financier supplémentaire: il manque encore 140 millions d'euros pour restaurer toutes les infrastructures. 16.000 sinistres ont été déclarés. Le versement par l'Etat d'une "aide exceptionnelle" est donc attendu au vu des routes départementales coupées, des collèges et lycées fermés qui doivent être réparés et des ponts sectionnés.
Emmanuel Macron s'est ensuite rendu à Trèbes, commune elle aussi lourdement frappée par les inondations.