Sens commun annule son université de rentrée après les propos polémiques de son président

Lors d'un meeting de Sens commun, en 2014. (photo d'illustration) - Dominique Faget - AFP
La grande journée de Sens commun est finalement annulée. Lâchée de toutes part après l'appel du pied de son président, Christophe Billan, à Marion Maréchal-Le Pen, l'émanation politique de la Manif pour tous a finalement décidé de battre en retraite et d'annuler sa fameuse "journée de la France silencieuse", prévue dimanche 15 octobre à Asnières, révèle L'Opinion ce jeudi. Selon le journal, cette journée aux airs d'université de rentrée, au cours de laquelle plusieurs tables rondes avec des intellectuels étaient prévues, est officiellement reportée.
"Si Marion Maréchal-Le Pen vient demain avec ses idées, rejoindre une plateforme, cela ne me posera aucun problème. Mais si elle est plus Le Pen que Marion, j’aurai un souci", avait déclaré Christophe Billan dans une interview accordée au magazine L'Incorrect, et publiée mardi.
Toujours d'après L'Opinion, la décision d'annuler cette journée aurait été prise ce jeudi matin, au cours d'un comité stratégique de Sens commun, réuni en urgence alors que la polémique liée au propos de Christophe Billan ne cesse d'enfler. Depuis la publication de l'interview, de nombreuses personnalités politiques censées être présentes dimanche à Asnières avaient finalement annulé leur participation. Ainsi, outre Bruno Retailleau et Daniel Fasquelle, le vice-président des Républicains, Laurent Wauquiez, avait suspendu sa venue, mercredi.
Dans un communiqué diffusé mardi, le mouvement avait assuré "ne pas tendre la main au Front national".