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Les Républicains

Retraites: Ciotti accuse les députés LFI d'être "guidés par l'exemple de la Terreur sous la Révolution"

Le patron des LR Eric Ciotti lors des débats sur la réforme des retraites à l'Assemblée nationale, le 14 février 2023 à Paris

Le patron des LR Eric Ciotti lors des débats sur la réforme des retraites à l'Assemblée nationale, le 14 février 2023 à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Le président des Républicains (LR) a dénoncé "les outrances et les caricatures de la Nupes" pendant les débats sur le recul de l'âge de départ. Le député des Alpes-Maritimes n'a de son côté pas pris la parole pendant les débats dans l'hémicycle.

Une vision très dure de ses adversaires politiques. Alors que la fin des débats sur la réforme des retraites dans l'hémicycle est imminente ce vendredi soir, Éric Ciotti a critiqué sévèrement La France insoumise.

"On a l'impression d'être face à des députés qui sont guidés par l'exemple de la Terreur sous la Révolution", a lancé le numéro 1 des LR au micro de plusieurs journalistes, très discret dans l'hémicycle pendant les débats.

"Des outrances et des caricatures"

Avant de dénoncer des "outrances de la Nupes, des caricatures, des violences verbales", mettant ainsi ses pas dans ceux de la majorité présidentielle. Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur a ainsi dénoncé "la bordélisation des débats", tandis qu'Olivier Dussopt, le ministre du Travail a dénoncé "l'obstruction systématique" de LFI.

Le député des Alpes-Maritimes vise, par ses propos, la stratégie d'obstruction de LFI. Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon a déposé 13.000 amendements sur 20.000 en tout.

Afin d'accélérer les débats qui sont toujours sur l'article 3, très loin des 20 articles du projet de loi et surtout de l'article 7 qui décale la retraite à 64 ans, les communistes et les socialistes ont enlevé la plus grande partie de leurs amendements. Les insoumis, eux, hésitent.

L'obstruction, un classique aussi utilisé par la droite

L'obstruction n'a cependant rien de nouveau dans l'hémicycle et la droite elle-même s'en est servie lors des débats sur les retraites en 1981, pendant le PACS en 1998, ou encore lors de l'examen du projet de loi sur le mariage pour tous en 2013

Éric Ciotti cherche aussi à dénoncer par ses propos plusieurs incidents de séance. Le 9 février, le député insoumis de Seine-Saint-Denis Thomas Portes a provoqué une polémique pour avoir posé le pied sur un ballon à l'effigie du ministre. Un cliché pour lequel il a été sanctionné d'une exclusion de 15 jours de l'Assemblée.

Quelques jours plus tard, un autre insoumis, Aurélien Saintoul, l'a qualifié d'"assassin" devant un hémicycle médusé. Une sortie pour laquelle il s'est excusé, mais qui lui a valu un retrait d'une partie de son indemnité parlementaire pour un mois.

De leur côté, Les Républicains se sont divisés dans l'hémicycle entre Aurélien Pradié et ses proches qui appelaient à une "réforme plus sociale" avec une meilleure prise compte des carrières longues et ceux favorables à la réforme comme Éric Ciotti ou le président du groupe Alain Marleix.

Marie-Pierre Bourgeois