Présidence de l'UMP : Estrosi rallie Fillon

Le maire de Nice avait laissé planer le doute sur son éventuelle candidature. Il rejoint finalement l'ex-Premier ministre dans son duel avec Jean-François Copé.

Il maintenait jusque-là le suspense, laissant planer le doute sur sa candidature à la présidence de l’UMP, affirmant avoir reçu 4.000 parrainages (sur les 8.000 nécessaires) et se réservant la possibilité de jouer sa propre carte. Christian Estrosi n’ira finalement pas. L'ancien ministre et maire de Nice rallie François Fillon. La prise de guerre de l’ex-Premier ministre l'a annoncé lors d’une conférence de presse organisée ce mardi après-midi à Paris. 

Le calendrier de ce ralliement ne doit rien au hasard. La conférence de presse de François Fillon a été convoquée à la hâte dans la matinée, quelques heures avant le café politique de Jean-François Copé organisé à Neuilly-sur-Seine sur invitation de Jean Sarkozy, le fils cadet de l'ancien président de la République.

Une façon de lui couper l'herbe sous le pied dans la quête des brevets en sarkozysme. C'est aussi la preuve que la "marque" Sarkozy demeure un argument déterminant pour les candidats à la succession de celui qui est, pour quelques semaines encore, le dernier président en titre de l'UMP.

À quinze jours de la date limite de dépôt des candidatures, fixée au 18 septembre, les tractations allaient bon train quant au choix définitif de ce proche de l’ex-chef de l’État, un ticket avec Henri Guaino, lancé dans la course lundi, fut même envisagé.

François Fillon, favori face au secrétaire général sortant Jean-François Copé aura finalement sa préférence, de quoi rassurer les sarkozystes de la première heure et balayer les critiques du camp adverse sur le manque de soutien de l’ex-Premier ministre à l’égard de l’ancien président de la République.

L’élection doit avoir lieu lors du congrès du parti, qui se tiendra les 18 et 25 novembre. Les adhérents UMP seront alors appelés à élire pour un mandat de trois ans non seulement un président, mais également un vice-président délégué et un secrétaire général. Sont candidats déclarés outre François Fillon et Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire, et Henri Guaino.

T.B.