Pour Brice Hortefeux, Merah "c'est une forme de terrorisme"

Des déclarations sulfureuses. Brice Hortefeux, invité de BFM Politique, est revenu ce dimanche sur les déclarations de son ancien collègue au gouvernement Eric Woerth. La semaine dernière, l'ancien ministre du Budget, sous la présidence Sarkozy, assurait que les attaques menées par Mohamed Merah en 2012 à Toulouse n'étaient "pas un attentat" mais "le geste d'un furieux". Une vive polémique s'en était suivie.
Interrogé sur ces propos, pour lesquels le père d'une victime de Merah a porté plainte, l'eurodéputé a dû être bousculé avant de reconnaître qu'"il n'y a pas eu d'attentats... jusqu'en 2012". Insistant sur le fait que sous Nicolas Sarkozy, "la délinquance était mieux maîtrisée", l'ancien ministre de l'Intérieur a fini par contredire l'actuel secrétaire général du parti Les Républicains.
"C'est un attentat commis par un furieux (...) c'est une forme de terrorisme", a jugé Brice Hortefeux.
Fillon dans le faux sur la déchéance de nationalité
Ainsi, l'ancien ministre de l'Intérieur qualifie la déchéance de nationalité, qui vient d'arriver à l'Assemblée nationale, d'"utile". "Je ne comprends pas pourquoi certains ont eu des vapeurs", poursuit Brice Hortefeux, faisant allusion aux dernières semaines de polémique, principalement à gauche, sur cette question. Il le réaffirme: s'il était député, il voterait le texte mais dans sa version initiale "qui prévoit la déchéance pour les binationaux".
"Je ne comprends pas pourquoi il y en a qui ont des vapeurs sur ce point: c'est une procédure qui existait dans la Constitution de 1792 (…)Je crois à la force des symboles et à la vertu de l'exemple: la conséquence de la mesure, si elle est adoptée, est que la personne condamnée exécuterait sa peine puis serait expulsée", a détaillé l'élu d'Auvergne.
Le proche de Nicolas Sarkozy en profite également pour s’opposer à François Fillon. L’ancien Premier ministre, dans une interview accordée au JDD, a confirmé qu’il voterait contre le projet de réforme constitutionnelle, expliquant que la mesure ne doit pas être obligatoirement inscrit dans la Constitution. Estimant que l’actuel député de Paris a raison sur "l’observation de forme", pour autant, Brice Hortefeux "ne partage pas ses conclusions".