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Les Républicains

Nicolas Sarkozy à New York : "Je veux une nouvelle vie"

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L'ancien chef d'Etat français a donné, jeudi soir, une conférence à New York.

"Il était assez détendu, bronzé", a confié un participant. Cinq mois après son départ de l'Elysée, Nicolas Sarkozy est intervenu jeudi à New York devant des banquiers, leur parlant de la crise européenne, lors d'une conférence privée organisée par une banque d'investissement brésilienne.

L'ancien président français a ainsi parlé une cinquantaine de minutes, au Waldorf Astoria, un luxueux hôtel de Manhattan sur Park avenue.

"I am very proud to be your guest"

Comme annoncé, l'ancien président français a débuté par quelques mots en anglais. "I am very proud to be your guest, at-t-il déclaré. I am a new retiree. Young, maybe, retiree certainly. I haven’t worked for 5 months. I never had so long vacations in my life." ("Je suis très fier d'être votre invité. Je suis retraité maintenant. Jeune peut-être mais bien retraité. Je n'ai pas travaillé pendant cinq mois. Je n'avais jamais eu de vacances aussi longues de ma vie.")

Mais Nicolas Sarkozy est passé rapidement au français, avec traduction simultanée, pour répondre à une demi-douzaine de questions, selon de larges extraits de son intervention publiés par le site d'information new-yorkais French Morning (l'intervention de Nicolas Sarkozy est à lire ici). Morceaux choisis.

"Je ne connais pas l'amertume"

Sur son avenir personnel. "Moi je ne sais pas ce que je ferai. Je vais vous faire une confidence: la politique c’est très dur, on est attaqué sans arrêt. Mais en même temps c’est un grand honneur. (...) J’aimerais tellement montrer qu’on peut avoir été un politique et comprendre l’entreprise. Parfois, il y a des chefs d’entreprise qui sont devenus de grands politiques. Il est très important dans tous les pays qu’il y ait des passerelles. Vous savez, je ne connais pas l’amertume. Je me suis battu pour gagner, j’ai gagné une fois et perdu une autre fois. C’est la vie. Je ne m’en plains pas. Je veux maintenant une nouvelle vie, mais pas seulement pour faire des conférences… Ce que j’aime ce n’est pas la politique, c’est faire. Faire, dans la politique ou ailleurs. Alors où? Je ne sais pas. Mais si vous me donnez le choix entre la Norvège ou le Brésil, OK, j’achète le Brésil tout de suite…"

Sur la situation européenne. "Elle est mauvaise, pour deux ou trois raisons. La première est que les grands pays européens ont vécu leur histoire sur une idée fausse, qu’ils étaient en première division, que c’était un dû, qu’ils n’avaient pas à le mériter, que c’était incontournable. Maintenant, c’est faux. Il y a le Brésil, le Mexique, l’Afrique du Sud, l’Inde et tous les pays émergents. (...) L’Europe doit se remettre en cause, l’Europe doit mériter sa place.

Sur la dette. "Il faut à la fois réduire le déficit, retrouver la compétitivité et ne pas provoquer d’explosion sociale. La solution est simple, mais très difficile à expliquer: travailler davantage, pas moins. Et avec un discours comme ça vous avez un type qui s’est présenté à l’élection présidentielle et qui n’a été battu que par 1% de voix ou un peu plus."

"Il est très charismatique"

"Il a replacé la crise européenne dans un contexte historique que les financiers oublient parfois, et a aussi parlé des pays émergents", a assué un participant sous couvert d'anonymat. "Il est très charismatique", a ajouté une autre participante.

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S. C. et H. F.