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Les Républicains: le léger rappel à l'ordre de la Haute autorité à Nicolas Sarkozy

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Après avoir été saisie par le camp Fillon et le camp Mariton sur la situation de Nicolas Sarkozy -président du parti Les Républicains et pas encore candidat déclaré à la primaire- la Haute autorité du mouvement demande à chacun de bien distinguer les fonctions officielles d'une possible campagne.

La Haute autorité de la primaire recommande "aux candidats à la candidature de distinguer aussi clairement que possible l’action qu’ils mènent dans le cadre du parti de celle qu’ils mènent dans le cadre de cette candidature". C'est ainsi en deux lignes que l'instance chargée de veiller à la bonne organisation de la primaire à droite a statué sur le cas de Nicolas Sarkozy. 

Présidée par Anne Levade, la Haute autorité -sorte de gendarme de la primaire- avait été saisie mercredi par François Fillon et Hervé Mariton au sujet du président du mouvement, critiqué par ses rivaux qui l'accusent d'être à la fois président et candidat, même s'il n'est pas déclaré. Et donc, en creux, de bénéficier des moyens du parti.

La saisine avait été faite par Bernard Accoyer pour le compte de François Fillon - qui s'est récemment brouillé avec Nicolas Sarkozy pour une histoire de nomination de secrétaire départemental de la fédération LR de Haute-Savoie -, et Philippe Gosselin pour le compte d'Hervé Mariton.

Une Haute autorité sans pouvoir de sanction

De son côté, Alain Juppé avait aussi pointé "un problème éthique et moral", estimant que Nicolas Sarkozy faisait déjà campagne pour la primaire et devrait se déclarer au plus vite. 

Mais Nicolas Sarkozy n'a pas obligation de se déclarer officiellement candidat. Selon la règle officielle, il a jusqu'au 25 août prochain pour démissionner de son poste de président. Soit une quinzaine de jours avant le dépôt des candidatures officielles auprès de cette même Haute autorité.

Pour Philippe Gosselin, représentant de Hervé Mariton dans cette saisine, il s'agit d'une satisfaction. Car, ainsi, la Haute autorité rappelle "les règles du jeu", "considère que Nicolas Sarkozy est implicitement candidat" et "considère qu'une candidature ne se fait pas que par une déclaration". "Elle recommande de faire la distinction entre ce qui relève du parti et ce qui relève du candidat, c'est ce que nous demandions", assure-t-il à BFMTV.com. 

Dans son communiqué, la Haute autorité émet donc une simple recommandation. L'instance n'a aucun pouvoir de sanction et ne peut faire que des "observations" ou des "recommandations". Son rappel à l'ordre à Nicolas Sarkozy intervient alors que le patron de Les Républicains est déjà critiqué pour avoir multiplié par cinq le "budget présidentiel" de son parti, à moins d'un an de l'élection présidentielle.