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La cour régionale des comptes épingle les largesses de Patrick Balkany

Patrick Balkany encore épinglé.

Patrick Balkany encore épinglé. - Thomas Samson - AFP

Patrick Balkany n'en est pas à son coup d'essai. Cette fois, la Cour des comptes pointe les sommes touchées par des amis du couple Balkany, en provenance d'une société satellite de Levallois.

Les ennuis s'accumulent pour Patrick Balkany. Déjà visé par quatre mises en examen pour corruption ou fraude fiscale, le député-maire de Levallois (Hauts-de-Seine) est de nouveau pointé du doigt par la Cour régionale des comptes comme le révèle France Bleu qui a eu accès a son dernier rapport. Au centre de l'attention de la Cour, la société SEMARELP, détenue à 80% par la municipalité de Levallois, mais qui a grassement rémunéré des amis du couple Balkany.

Des dizaines de milliers d'euros pour la "Balkanie"

La SEMARELP, comme l'explique France Bleu, est gestionnaire de la politique immobilière de Levallois. De 2009 à 2014, elle est dirigée par Jean-Pierre Aubry, un dirigeant payé 30.000 euros par mois. A sa démission, il touchera encore 48.000 euros de prime. Mais Jean-Pierre Aubry n'a pas démissionné par hasard. Ce proche des époux Balkany a quitté ses fonctions car il était mis en examen aux côtés du maire de la ville, son ami de longue date, pour corruption et fraude fiscale.

Le conseil d'administration de la SEMARELP a également attiré l'attention de la Cour. Composé pour partie de 10 élus du conseil municipal de la ville, il offre un joli complément de salaire à ces élus, tous proches de Patrick Balkany. Ils ont ainsi profité d'une augmentation de 130% de leurs émoluments alors que la SEMARELP était déficitaire. La présidente de conseil n'est autre qu'Isabelle Balkany, qui touche de son côté jusqu'à 5.000 euros par mois pour cette fonction. 

Des contrats publics un peu chers

Pour finir, la Cour des comptes s'étonne de voir la ville rémunérer toujours les mêmes entreprises lors de l'attribution de marchés publics. Ainsi, l'organisme remarque que les marchés publics remportés finissent quasi-systématiquement par coûter 30% de plus à la ville au fil de la réalisation des projets. Une sur-facturation qui concerne toujours les mêmes entreprises.

En février, la Cour régionale des comptes avait déjà sévèrement critiqué la gestion des Balkany, et noté des anomalies à hauteur de 117 millions d'euros dans les caisses de la ville de Levallois. Toutes ces mises en cause n'empêcheront pas Patrick Balkany d'être candidat à un nouveau mandat de député en 2017. Son parti, Les Républicains, l'a officiellement réinvesti mercredi.

P.A.