Henri Guaino : "nous sommes dans une situation désastreuse"

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"Enfin ils se parlent", s'est réjoui ce mardi Henri Guaino, au sujet de François Fillon et Jean-François Copé. Évoquant la crise à l'UMP autour de la rivalité des deux hommes, l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy a cependant regretté une élection trop "verrouillée".
"Le verrouillage fait qu'on ne pouvait aller que jusqu'à la catastrophe. Il y avait d'un côté les idées, de l'autre côté les hommes. La séparation des hommes et des idées fait qu'on ne pouvait aller qu'à la catastrophe", a-t-il dit sur BFMTV et RMC.
"Il faut rendre la parole aux militants" a insisté Henri Guaino, plaidant pour une nouveau vote ou du moins un referendum pour les consulter. "Légalement Jean-François Copé est président [...] mais on ne peut pas continuer comme ça", a jugé le soutien du maire de Meaux. "On ne peut pas avoir un président contesté par la moitié du parti."
"Avoir deux groupes est le comble de l'absurdité"
Henri Guaino s'est également érigé contre la création du R-UMP, groupe dissident à l'Assemblée nationale créé par François Fillon pour répondre à la confiscation de la présidence de l'UMP par Jean-François Copé : "avoir deux groupes est le comble de l'absurdité. Il faut que ce groupe soit dissous, tout cela est grotesque, il faut arrêter de donner ce spectacle absurde".
François Fillon et Jean-François Copé vont poursuivre mardi leurs discussions pour tenter de trouver une solution à la crise qui mine l'UMP, alors qu'arrive à échéance l'ultimatum que leur a fixé Nicolas Sarkozy pour s'entendre. "Ils auraient tort de ne pas écouter Nicolas Sarkozy. Ils vont payer un prix politique très élevé", a dit l'ancien conseiller spécial de l'ex-président de la République.