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Failles dans l'affaire Merah : Guéant juge "très facile après coup" de "refaire l'histoire"

"Je pense que cette accusation est gratuite", a estimé Claude Guéant sur BFMTV, au sujet des propos tenus à Toulouse par François Hollande.

"Je pense que cette accusation est gratuite", a estimé Claude Guéant sur BFMTV, au sujet des propos tenus à Toulouse par François Hollande. - -

Sur BFMTV, l'ancien ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, est revenu sur les propos tenus par François Hollande, jeudi, à Toulouse, évoquant des "failles" dans l'affaire Merah.

Invité sur BFMTV jeudi soir, l'ancien ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a réagi aux propos tenus par le président de la République, François Hollande, plus tôt dans la journée, à l'école juive de Toulouse, où Mohamed Merah avait tué quatre personnes dont trois enfants, le 19 mars dernier.

A Toulouse, François Hollande a notamment admis des "failles" dans l'enquête Merah, lors d'un hommage émouvant aux victimes du tueur au scooter, en présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en visite en France. "Le drame de Toulouse a révélé certaines failles dans l'organisation de notre renseignement [...]. Toute la lumière sera faite", a ainsi déclaré le chef de l'Etat, ajoutant: "Contre le terrorisme, (la France) est sans faiblesse".

"L'instruction n'est pas terminée"

"C'est très facile, après coup, des mois après, de refaire l'histoire", a réagi Claude Guéant. Et de poursuivre : "Je trouve que le président de la République, en dénonçant les failles dans l'organisation des services de renseignement eût été bien avisé de lire le communiqué excellent qui a été publié ce matin par M. Valls, qui a rappelé que seule la justice avait les capacités d'investigation qui permettaient de démêler la vérité dans cette affaire là".


"Il y a une intruction qui est en cours et elle n'est pas terminée", a rappelé Claude Guéant. "On dit qu'il y a eu des failles parce qu'une note des services locaux de renseignement indiquait que M. Merah vivait de façon cloitrée. Ce n'est pas sur un fondement comme celui là qu'on peut interpeller quelqu'un, ni même saisir la justice", a-t-il estimé. Avant d'ajouter : "Je pense que cette accusation est gratuite".