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Des sénateurs UMP avaient défendu la GPA en 2010, selon le PS

GPA : les joutes verbales se sont enchaînées entre les députés PS et UMP lors d'une séance houleuse de questions au gouvernement.

GPA : les joutes verbales se sont enchaînées entre les députés PS et UMP lors d'une séance houleuse de questions au gouvernement. - -

Des sénateurs UMP avaient déposé une proposition de loi "tendant à autoriser et encadrer la gestation pour autrui".

Tout le monde a encore en tête les images d'un hémicycle chauffé à blanc lors des questions au gouvernement sur le mariage pour tous et la GPA mercredi. Par la voix de Jean-François Copé, très remonté, l'UMP demandait "le retrait immédiat" de la circulaire Taubira.

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Et pourtant. Des sénateurs UMP avaient déposé en janvier 2010 une proposition de loi "tendant à autoriser et encadrer la gestation pour autrui", a rappelé vendredi, lors du débat à l'Assemblée nationale sur le mariage homosexuel, le député socialiste Olivier Dussopt.

Son collègue UMP Marc Le Fur lui a alors reproché, dans une atmosphère tendue, des déclarations qu'il avaient tenu en janvier dernier, lors d'une réunion de commission, sur les enfants trisomiques.

"La confusion est chez vous"

"Que pensez-vous, députés de l'UMP, de la proposition de loi du sénateur UMP Alain Milon, du 27 janvier 2010, co-signée avec 22 sénateurs de droite, proposant la régularisation de la GPA, son remboursement par la Sécurité sociale ? La confusion est chez vous ! La majorité ne régularisera pas la GPA, mais, vous, clarifiez vos positions !", a déclaré Olivier Dussopt.

Cette proposition de loi, visible sur le site du Sénat, ainsi qu'une proposition de loi socialiste déposée le même jour, proposait "d'inscrire la gestation pour autrui dans le cadre de l'assistance médicale à la procréation. Elle deviendrait un instrument supplémentaire au service de la lutte contre l'infertilité, sans que soit reconnu pour autant un 'droit à l'enfant'".

Les deux textes étaient issus des réflexions d'un groupe de travail, pluraliste, institué en janvier 2008 par le Sénat.

Olivier Dussopt invité à la "prudence"

Marc Le Fur a alors invité Olivier Dussopt "à la plus grande prudence, car un certain nombre de propos qu'il a tenu il y a quelques mois, dans cette enceinte, ont heurté des familles françaises".

"Quand j'entends que 'malheureusement' 96% des grossesses pour lesquels la trisomie 21 est repérée se terminent pas une interruption de grossesse, la vraie question que je me pose est pourquoi il en reste 4%", avait déclaré Olivier Dussopt le 25 janvier 2011.

Le député PS s'élevait alors contre les pressions qui pourraient être exercées sur des femmes enceintes d'un enfant trisomique pour les dissuader d'avorter, lors d'une réunion d'une commission parlementaire sur la bioéthique.