Bruno Retailleau ne veut pas de "coalition" avec Emmanuel Macron mais avance des propositions avec LR

Bruno Retailleau l'assure: la "Droite républicaine" ne souhaite "ni entrer au gouvernement ni dans une coalition". Invité de RMC-BFMTV ce mardi 23 juillet, le chef de file des sénateurs LR affirme, en revanche, ne pas vouloir "bloquer le pays".
Comme présenté hier par Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau affirme que son camp souhaite un "pacte législatif".
"On veut être utile au pays", ajoute-t-il.
"On ne cherche pas à faire tomber le gouvernement"
"Je tends la main à tous les parlementaires qui ont à cœur l'intérêt supérieur du pays, c'est tout", dont la gauche sur certains textes, résume Bruno Retailleau.
Lors de la présentation du "pacte législatif", LR a assuré qu'un gouvernement qui augmenterait les impôts ou baisserait les pensions de retraite subirait une censure immédiate de leur part. Pour l'heure, le camp présidentiel ne prévoit pas cela dans son programme.
"Nous, on est dans un esprit de responsabilité, on ne cherche pas à faire tomber le gouvernement", explique ce mardi Bruno Retailleau, qui dit vouloir faire "ce qui est bon pour le France.
Le sénateur affirme toutefois que le gouvernement démissionnaire actuel de Gabriel Attal "peut tenir le temps de la trêve olympique mais certainement pas au-delà".
Des "propositions très concrètes"
Pouvoir d'achat, finances publiques, sécurité, immigration et fonctionnement des services publics... Ce lundi, Laurent Wauquiez a présenté une liste de lois que le groupe de droite s'engagerait à voter, sans toutefois entrer dans un "pacte de gouvernement".
"On met sur la table des propositions très concrètes, de bons sens, mais qu'on n'a jamais eu le courage en France de pouvoir tester", détaille Bruno Retailleau.
Si le camp présidentiel reprend ces 13 textes de loi, le sénateur assure que la Droite républicaine les votera, mais qu'il ne s'agira pas d'un pacte de coalition. "Quand on dit 'coalition', on sous-entend une coalition qui irait de la gauche jusqu'à la droite en passant par le centre, ça serait le 'en même temps' et c'est l'échec", détaille-t-il.
Concernant une alliance uniquement entre les Républicains et la macronie, Bruno Retailleau estime qu'elle serait rapidement renversée car "ça ne fait que 220 députés, très très loin des 289 députés que nécessite la majorité absolue".
"On ne veut pas donner de chèque en blanc à Emmanuel Macron", martèle-t-il.
"Faire barrage à la gauche"
Pourtant, malgré cette absence de coalition, à l'Assemblée nationale, Laurent Wauquiez et Gabriel Attal se sont mis d'accord pour une répartition des postes clé. Bruno Retailleau n'y voit pas d'incohérence.
"Notre objectif à l'Assemblée nationale a été de faire barrage à la gauche et à la La France insoumise", avance-t-il comme premier argument.
En outre, "si nous avons voulu progresser en termes d'influence et donc en termes de postes à l'Assemblée nationale, c'est justement pour donner de la force au pacte législatif", explique le sénateur.