Les militants de l'UMP élisent leur président

Les militants UMP ont commencé à voter dimanche pour élire le président du premier parti d'opposition français que se disputent l'ancien Premier ministre François Fillon (à gauche) et le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé. /Photo prise le 27 - -
PARIS (Reuters) - Les militants UMP ont commencé à voter dimanche pour élire le président du premier parti d'opposition français que se disputent l'ancien Premier ministre François Fillon et le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé.
Les adhérents à jour de cotisation (264.137 au 30 juin) sont invités à désigner "un ticket" (président, vice-président, secrétaire général) pour un mandat de trois ans.
Ils se prononcent en parallèle sur différentes "motions" qui, si elles obtiennent au moins 10% des suffrages, deviendront des "mouvements", autre nouveauté à droite où la culture monolithique du chef prédomine.
Les bureaux de vote, environ 600 répartis dans les 577 circonscriptions, ont ouvert à 09h00 et fermeront à 18h00.
Les résultats devraient être proclamés tard dans la nuit par la Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales (Cocoe), qui s'est engagée à garantir la transparence d'un vote sur lequel pèsent des soupçons d'irrégularité dans les deux camps.
L'issue du scrutin, exercice démocratique sans précédent pour l'UMP, reste incertaine même si les enquêtes auprès des sympathisants de l'UMP prédisent systématiquement la victoire de François Fillon.
Le nombre des votants potentiels reste en effet imprécis, car les adhérents ayant acquitté leur cotisation en 2011 peuvent la renouveler jusqu'au jour du vote. A l'UMP, on évalue le corps électoral à près de 300.000 votants.
Chaque camp détient une clé pour chaque urne. Des huissiers peuvent contrôler les opérations de vote, notamment dans les fédérations importantes comme Paris et les Alpes-Maritimes.
Les sondeurs estiment qu'un faible taux de participation, porté par les plus radicaux des adhérents, favoriserait le député-maire de Meaux, qui s'est inscrit dans les pas de Nicolas Sarkozy dont l'ombre plane immanquablement sur le vote.
La campagne pour la présidence de l'UMP, marquée par de violentes attaques réciproques, laissera des traces dans la famille gaulliste, de l'avis de plusieurs caciques du parti.
Deux lignes s'affrontent : "une droite décomplexée", renouant avec les accents droitiers de Nicolas Sarkozy dans l'entre-deux-tours de la présidentielle 2012, défendue "sans tabous" par Jean-François Copé, 48 ans, "le résistant"; une droite à la tonalité plus centriste que François Fillon, 58 ans, "le rassembleur", ambitionne d'incarner en 2017.
Sophie Louet