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Politique

Les aventures de Hollande en Slovaquie

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Sondage BVA extrêmement sévère pour François Hollande, tombé lundi soir: 73% de mécontents. C’est un record historique, du jamais vu. Comment réagit-on à l'Elysée?

Mal. D'abord, et c'est rare, à l'Elysée on ne nie pas. Avant, c’était « on ne regarde pas les sondages », cette fois-ci, c’est regardé sans détour. François Hollande a appris la tendance dimanche soir, dans son bureau à l'Elysée.
Il a réagi calmement, mais il a pris le temps de regarder en détail les données du sondage. Son message: « il faut tenir ». « Le pire serait de perde son sang-froid, de se recroqueviller. Il faut garder le dos droit et la tête haute ». Son sentiment : « Ce n'est pas passager. Mais c'est réversible ».
Il explique ces résultats par 2 facteurs, une tendance de fond, la crise, ainsi que la crise fiscale pour laquelle il parle même de « fatigue fiscale ». C’est conjoncturel, ce n’est pas VRAIMENT sa faute.

Donc il va tout faire pour améliorer son image ? Quel est son programme du jour ?

Une petite visite en Slovaquie, même si ça fait un peu Tintin en Syldavie… Il y va pour quoi ? Pour rien. A l'Elysée, on ne s'en cache même pas, il n’y a ni contrat ni enjeu. Découvrez le programme:
10h00 accueil
10h10 signature du livre d'or
10h15 entretien avec le Président Slovaque
10h35 signature du plan d'action de partenariat stratégique
L'après-midi: déambulation dans la ville et visite d'exposition: « Art et Nature du moyen âge à travers les collections du Musée de Cluny », musée qui est donc à 20 minutes de l'Elysée. C'est logique d'aller en Slovaquie en découvrir les collections !

Sacré honneur pour les Slovaques !

C'est sûr, les Slovaques sont contents et là-bas, il va se sentir aimé, le Président, accueilli, choyé, même. C'est simple, il est le 1er président Français à aller en Slovaquie. Mais voilà, François Hollande avait fait une promesse, il leur avait dit qu'il irait et là, pour une fois, il met un point d'honneur à honorer sa promesse.
Celle-là, franchement, on ne lui aurait pas reproché de l'oublier, parce que ce n'était pas la priorité. Jamais aucun président français avant lui n'avait estimé nécessaire de faire une visite d'Etat en Slovaquie. Et il y a fait peut être une raison : c'est qu'il y a mieux à faire !

Apolline de Malherbe