Lecornu sur un éventuel référendum: la "décision n'est pas prise"

Sébastien Lecornu (photo d'illustration) - CHARLY TRIBALLEAU / POOL / AFP
Sébastien Lecornu, coanimateur du grand débat national, a invité, ce mercredi, à "laisser le temps du débat" et a assuré que la "décision n'est pas prise" en ce qui concerne l'organisation d'un éventuel référendum à son issue.
"Le référendum, c'est un outil, pas une fin en soi (...), tout est sur la table, le président de la République l'a dit, il n'y aura pas de tabou, mais une fois de plus, on va attendre la fin du débat", a demandé le ministre chargé des Collectivités territoriales au micro d'Europe 1.
"Le retour au peuple me plaît bien"
"Cette décision n'est pas prise et je sais que (le président) regardera tout ça avec beaucoup d'attention à la fin du débat", le 15 mars, a assuré Sébastien Lecornu, en rappelant que c'est une "décision présidentielle".
"Le retour au peuple me plaît bien, je suis gaulliste, mais la question, c'est précisément la question du référendum, c'est pas le principe du référendum en tant que tel, donc ce n'est pas l'alpha et l'oméga", a-t-il averti.
"A un moment donné je serai peut-être amené à demander à nos concitoyens (s'ils sont d'accord) sur telle ou telle chose", avait lancé le chef de l'Etat lundi devant des élus et responsables de banlieue.
4000 réunions, 700.000 contributions
Une allusion à un possible référendum qu'il serait tenté de convoquer le 26 mai, le jour des élections européennes. L'hypothèse a déclenché un tir de barrage de la part des oppositions, mais aussi d'une bonne partie de la majorité.
"Sur 4000 réunions publiques en tout, 1000 sont passées, 3000 sont devant nous", a par ailleurs souligné Sébastien Lecornu, pour qui "le grand débat est encore devant nous" et ne se réduit pas à des "questions-réponses entre le président de la République et des Français".
"Laissons le temps du débat, je sais l'impatience parfois des médias ou des hommes politiques (...), les Français ont envie de débattre et n'ont pas envie qu'on donne les résultats avant la fin", a-t-il estimé.
Le ministre a également indiqué que, depuis le début du débat à la mi-janvier, 700.000 contributions ont été déposées sur le site du gouvernement et "9000 cahiers citoyens installés dans les mairies".