Le socialiste belge Paul Magnette refuse d'être la tête de liste du PS aux européennes

Le socialiste belge Paul Magnette refuse de prendre la tête de la liste transnationale du Parti socialiste pour les élections européennes de 2019.

Ça ne collait pas. En mal de tête d'affiche susceptible de porter les couleurs socialistes pour les élections européennes 2019, le Parti socialiste français avait proposé au Belge Paul Magnette de conduire sa liste lors du scrutin. Patatras! Ce vendredi dans Le Monde, le maire de Charleroi décline poliment l'invitation de son camarade Olivier Faure, premier secrétaire du PS.

Le Belge prend bien soin de saluer l'initiative - en vogue pour les élections de 2019 - de listes transnationale, estimant que "le fait de tenter d'éviter que les élections européennes soient la juxtaposition de 27 élections nationales et se résument à des débats purement nationaux (...) est intéressant". 

Et d'ajouter, presque contrit: 

"J’ai toutefois dû indiquer à Olivier Faure que, pour des raisons personnelles, je devais décliner sa proposition, qui m’honorait: je suis candidat à ma réélection comme maire de Charleroi en octobre prochain et, en 2019, les élections européennes se dérouleront, en Belgique, en même temps que les régionales et les législatives, pour lesquelles je jouerai un rôle, sans nécessairement briguer l’exercice d’un mandat."

"Équation simpliste"

Désignant le Portugal comme vivier du socialisme européen, Paul Magnette estime que l'élection européenne revêt une importance politique majeure pour le PS français:

"L’enjeu des européennes est important pour lui s’il ne veut pas se laisser enfermer dans l’équation simpliste posée par le président Macron: ou bien on est européen avec lui, ou bien on rallie les populistes anti-européens, de droite ou de gauche", analyse le maire de Charleroi.

Autrement dit: éviter d'être pris, comme en 2017, dans ce que Jean-Luc Mélenchon appelait "le casse-noix", entre le marteau insoumis et l'enclume macroniste.

Louis Nadau