Le remaniement annoncé lundi, Borloo écarté de Matignon

Selon nos informations, le remaniement gouvernemental sera annoncé lundi par l'Elysée. Longtemps donné comme favori pour Matignon, Jean-Louis Borloo ne sera finalement pas choisi comme successeur de François Fillon.

C’est Jean-Louis Borloo lui-même qui l’a confirmé mardi à ses proches, les parlementaires radicaux réunis autour de lui à l’heure du déjeuner. Et puis le soir aussi, avec ses collaborateurs au ministère. Nicolas Sarkozy l’a appellé, pendant deux heures ce week-end pour lui faire avaler la pilule : « Ce ne sera pas toi, mais je compte sur toi… ».
Jean-Louis Borloo a bien sûr accusé le coup, mais il ne s’est pas privé de critiquer vertement François Fillon. Un 1er ministre qui faisait passer tous les jours des notes au président de la République pour critiquer et descendre l’action de son ministre, notamment durant la pénurie de carburant.

Fillon devrait être reconduit

Et selon nos informations, confirmées de plusieurs sources, François Fillon devrait être reconduit. Et c’est bien lundi que ça sera annoncé, avec un gouvernement annoncé le lendemain, mardi. Un gouvernement resserré d’une quinzaine de ministres. Avec Juppé à la défense ; Lagarde aux Affaires étrangères et au G20 ; Guéant sans doute à l’Intérieur; Hortefeux devrait lui succéder comme secrétaire général de l’Elysée, même s’il n’en a pas vraiment envie ; Baroin à l’économie ; Pécresse à la Justice ; et Bachelot ou Max Gallo à la culture. Il y aura également 20 ministres sortants.

Borloo candidat en 2012 ?

Que va faire demain Jean-Louis Borloo ? Il devrait sortir du gouvernement. C’est ce qu’il a dit, là encore, à ses proches. Mais Nicolas Sarkozy tente de le retenir, de lui faire accepter de continuer. Mais sous l’autorité de François Fillon. De leur côté, ses proches le pressent de devenir le chef des centristes. Selon nos informations, Borloo réfléchit à un projet de fédération des partis du centre, qui regrouperait les Radicaux, la Gauche Moderne, pourquoi pas République Solidaire de Villepin, pourquoi pas le Modem. Pour quoi faire ? Certains le verraient bien candidat en 2012, et peut-être président de la République.

Et bien maintenant rien ne l’en empêche. La France… ou pourquoi Paris, tiens ? Borloo se verrait bien maire de Paris en 2014. Aïe aïe aïe, comme François Fillon ! Un couple infernal vient de naître.