Le PS ouvre son université d'été à La Rochelle

Ce vendredi, le PS ouvre sa traditionnelle université d’été à La Rochelle. Si François Hollande ne fera pas le déplacement, la quasi-totalité du gouvernement est attendue, entre autres pour réfléchir à la succession de Martine Aubry à la tête du parti. Ségolène Royal, elle, a préféré… L’Afrique du Sud.

Ce sera une université d’été un peu différente des précédentes pour le Parti socialiste : pour la première fois en dix ans, la gauche est aux plus hautes fonctions. Alors forcément, il y a les visites très attendues, Jean-Marc Ayrault et ses ministres en tête, et les absences remarquées : François Hollande… et Ségolène Royal.
Comme promis, le président ne fera en effet pas le déplacement à La Rochelle pour la 20e édition de l’évènement, le chef de l’Etat ayant expliqué qu’il ne voulait pas se mêler des affaires du parti durant son mandat. Le gouvernement, lui, sera quasiment au complet, à commencer par Jean-Marc Ayrault attendu samedi. Fleur Pellerin, militante en 2012, revient ministre cette année. Une façon pour elle de « garder un lien avec les militants » et de se tenir au courant de la vie, mais aussi des idées, du parti. « Ce n’est pas parce qu’on est au gouvernement qu’on a la vérité absolue, reconnaît-elle, donc je pense que le parti peut aussi jouer un rôle dans la réflexion sur les grands enjeux de société et les questions économiques ».

La fédération locale punie

Absente de marque : Ségolène Royal. L'ex-compagne du président de la République ne donnera pas le coup d'envoi de l'université d'été comme elle le faisait chaque année en tant que présidente de Poitou-Charentes. Après sa défaite aux législatives à la Rochelle, elle a choisi de partir… en Afrique du Sud. Elle y représentera le PS français au congrès de l'Internationale socialiste. Les vieilles plaies des législatives, où une partie de sa fédération avait fait élire son opposant Olivier Falorni, ne sont pas refermées. Pour preuve, le traditionnel pot de la fédération qui a été un évènement incontournable pendant 19 ans, n'a réuni aucun responsable national pour cette 20e édition. « Martine Aubry n’a pas souhaité qu’on reconduise la formule de l’année dernière », se justifie le président de l’université d’été, Emmanuel Morel. Quelques jours après les législatives, l’idée de priver la ville de l’université d’été avait pourtant été évoquée.

Qui pour succéder à Martine Aubry ?

Aujourd’hui, l’heure est au rassemblement et à la réflexion. Parmi les principales questions qui vont se poser, la succession de Martine Aubry fait beaucoup parler. L’actuelle première secrétaire termine son mandat en novembre et a laissé entendre qu’elle ne serait plus candidate. Reste à lui trouver un successeur, ce qui, pour le moment, ne semble pas si évident : aucun nom n’est parvenu à s’imposer.

La rédaction, avec Annabel Roger