Le Modem s'organise en "cabinet fantôme", un oeil sur 2012

PARIS (Reuters) - Un an et demi avant l'élection présidentielle de 2012, le Mouvement démocrate (MoDem) s'organise en "cabinet fantôme" pour montrer "qu'il existe réellement" malgré sa chute dans l'électorat.

Tous les fidèles du député béarnais François Bayrou, le président du parti centriste, dont le MoDem a présenté mardi la composition, sont présents dans ce mini-gouvernement calqué sur le modèle utilisé au Royaume-Uni par les partis d'opposition.

La députée européenne Marielle de Sarnez est chargée de réfléchir aux questions internationales. Jean Lassalle, l'un des trois députés MoDem, est nommé à l'Egalité des territoires et le député européen Robert Rochefort à l'Economie.

L'ancien Vert Yann Wehrling, chargé de l'Ecologie, devient porte-parole. L'ex-eurodéputé Bernard Lehideux s'occupera de la Défense et la sénatrice Jacqueline Goureau, de l'Education.

"Ça a le mérite d'exister, ça montre que le Mouvement démocrate a des personnalités présentes dans l'ensemble du territoire français", a expliqué mardi sur LCI le député européen Jean-Luc Bennahmias, lui-même chargé des questions de Culture et de Société.

"Ça montre que le Mouvement démocrate est un mouvement qui existe réellement dans l'ensemble de la France", a-t-il ajouté.

"Troisième homme" du scrutin présidentiel de 2007 où il avait remporté 18,6% des voix, François Bayrou a ensuite créé le MoDem, né d'une scission de l'ancienne UDF qui a vu une partie de ses membres rejoindre la majorité présidentielle à travers le Nouveau Centre.

Le MoDem a depuis lors obtenu des résultats médiocres, aussi bien aux élections législatives, municipales, que régionales.

Des députés fidèles à l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin ont fait état de négociations avec des élus non inscrits comme François Bayrou et Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France ("souverainiste"), pour constituer un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale.

"Il ne faut pas surestimer la valeur du groupe qui serait créé", a dit Jean-Luc Bennhamias. "Avoir un groupe parlementaire ça permet de parler (...) Pour le reste, c'est compliqué".

Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse